Plaidoyer du réseau interprovincial des femmes pour un siège à compétition exclusive à la femme

Kinshasa, 31 mai 2022 (ACP).- Le réseau interprovincial des femmes plaide pour un siège à compétition exclusive à la femme, en réaction aux  lacunes décelées dans la loi électorale, actuellement sous examen à la commission Politique,  administrative et juridique (PAJ) de l’Assemblée nationale, qu’il estime discriminatoire à l’égard de la femme.

La porte-parole du réseau, Annie Fatuma, l’a fait savoir dans une déclaration mardi  devant la presse dans la commune de la Gombe, et a saisi l’occasion pour interpeller toutes les parties prenantes à ladite loi.

Aux députés nationaux, elle leur a demandé, de se « rappeler d’abord qu’ils sont nos délégués et que ce sont eux qui doivent représenter la population dans les débats politiques et dans les réformes législatives afin de traduire notamment les aspirations et les besoins des femmes.

Et qu’ils doivent ensuite revenir à la raison pour se conformer aux différents instruments juridiques nationaux et internationaux sur les droits des femmes et les mécanismes de leur application tels qu’énoncés à l’article 14 de la Constitution ». Elle a ajouté que la loi électorale adopte la caution par liste et non par candidat, d’une part et de l’autre,  qu’un siège soit réservé à la compétition exclusive des femmes dans les circonscriptions électorales disposant de 3 sièges ou plus. Dans le même cadre, la chambre haute du Parlement a également été saisie par les femmes défenseures des droits de leurs paires femmes au Nord-Kivu et  au Sud-Kivu.

Elle a recommandé aux sénateurs « d’exiger le respect de la parité homme-femme sur les listes électorales et  la non recevabilité des listes électorales qui ne vont pas respecter cette parité et  d’exiger qu’un siège soit réservé à la compétition exclusive des femmes dans les circonscriptions électorales disposant de 3 sièges ou plus ».

Avant de s’adresser également à la cour constitutionnelle et au président de la république afin de ne pas promulguer la loi qui ne respecte pas la parité, elle  a demandé à la première instance judiciaire   à ne pas valider la loi électorale modifiée si elle ne respecte pas la parité homme-femme.

Au Président de la République, ce réseau l’a exhorté de ne pas promulguer une loi électorale qui ne respectera pas la parité des listes électorales.

Cette déclaration  a également mis l’accent sur la réduction de la caution d’une part et la suppression  de la caution individuelle en passant par la caution par liste, d’autre part.

ACP/Zng/ODM/Thd/MNI/NMM/CDN

Fil d'actualités

Sur le même sujet