Kinshasa, 12 juin 2023 (ACP).- Un plaidoyer a été fait au gouvernement de la République démocratique du Congo pour la mise en place d’une action internationale redynamisée afin d’éliminer le travail des enfants, lors d’une journée de partage organisée à l’orphelinat «Bosembo» dans la commune de Kasa-Vubu.
« Une action internationale redynamisée pour parvenir à la justice sociale précisément dans le cadre de la Coalition mondiale pour la justice sociale, l’élimination du travail des enfants est l’un de ses éléments importants pour la sécurité des enfants », a déclaré le responsable de cet orphelinat, Joseph Kadima, en marge de la célébration de la journée internationale contre le travail des enfants.
Il a fait savoir qu’à travers le monde entier qui célèbre la 22ème édition de la journée mondiale contre le travail des enfants sur le thème : « Justice sociale pour tous : éliminons le travail des enfants » avant d’expliquer que la convention n138 de l’Organisation internationale du travail (OIT) a été ratifié par un nombre croissant de pays dont son objectif à long terme est d’obtenir l’abolition effective du travail des enfants.
« L’expérience cumulée de la lutte contre le travail des enfants au cours des trois dernières décennies a montré que le travail des enfants peut être éliminé si l’on s’attaque à ses causes profondes. Les mesures pour y remédier comprennent l’établissement et la mise en œuvre d’un cadre juridique solide fondé sur les normes internationales du travail et le dialogue social, l’accès universel à une éducation de qualité et à la protection sociale, ainsi que des mesures directes pour réduire la pauvreté, l’inégalité et l’insécurité économique pour promouvoir le travail décent des travailleurs adultes », a renchérit M. Kadima.
« Nous considérons donc que la Journée mondiale contre le travail des enfants 2023 est un moment pour tous ceux d’entre nous qui se sont engagés à mettre fin au travail des enfants de démontrer que le changement peut être obtenu lorsque la volonté et la détermination se conjuguent afin de fournir un élan pour accélérer les efforts dans une situation de grande urgence », a-t-il précisé.
La prévalence du travail des enfants dans le monde
Par ailleurs le responsable de l’orphelinat ‘’Bosembo’’, Joseph Kadima a rappelé que depuis 2000, pendant près de deux décennies, le monde a fait des progrès constants dans la réduction du travail des enfants. « Mais ces dernières années, les conflits, les crises et la pandémie de la Covid-19 et du VIH/sida ont plongé davantage de familles dans la pauvreté et contraint des millions d’enfants supplémentaires à travailler pour leur survie et de leurs familles ».
« La croissance économique n’a pas été suffisante et encore moins inclusive, pour alléger la pression exercée sur un grand nombre de familles et de communautés pour qu’elles recourent au travail des enfants. Aujourd’hui, 160 millions d’enfants travaillent toujours. Cela représente près d’un enfant sur dix dans le monde », a-t-il signalé.
Il a indiqué que l’Afrique se classe au premier rang parmi les régions du monde qui oblige les enfants à travailler, dans un nouveau rapport de l’OIT et de l’UNICEF, avant de suggérer que la protection sociale permet de réduire la pauvreté et la vulnérabilité des familles.
Cette activité a été marquée par la présence des plusieurs responsables œuvrant dans le secteur des enfants afin de réfléchir ensemble dans le but de réduire ce fléau surtout dans la communauté Kinoise.
ACP/ODM