Plaidoyer pour le soutien du gouvernement aux femmes  vulnérables désireuses d’entreprendre

Kinshasa, 09 avril 2023(ACP).-  Deux structures féminines ont plaidé, samedi, pour le soutien du gouvernement aux femmes vulnérables désireuses d’entreprendre, au cours d’une matinée organisée conjointement  par la  fédération de paysans producteurs  agricoles de Kinshasa (FEPPAKIN) et le forum d’entrepreneuriat des femmes congolaises (FEFCO) à Lingwala en République démocratique du Congo.

« Nous avons organisé une telle matinée pour sensibiliser et  soutenir les femmes vulnérables en vue de les organiser  dans les actions de plaidoyer auprès des décideurs et des entrepreneurs  sur les différentes techniques pour obtenir gain de cause en termes de financement et d’accompagnement », a déclaré Mme Rosalie Buima, présidente  de la FEPPAKIN.

« L’activité de ce jour s’inscrit dans la continuité d’organiser des femmes entrepreneures pour les outiller sur comment faire un plaidoyer auprès de nos dirigeants dans la mesure où nous avons compris que ces dernières ont besoin d’informations pour surmonter les difficultés rencontrées dans l’exercice de leurs activités », a-t-elle fait savoir.

Mme Buima a, par ailleurs, souligné que « les plaintes des femmes entrepreneures sont liées à l’insécurité qui ne leur  permet pas d’évoluer et d’exercer leurs activités dans des bonnes conditions. D’où la raison de sensibiliser davantage les femmes sur cette question d’insécurité en vue de les organiser   à se mettre en ordre de bataille pour faire le plaidoyer auprès des autorités pour travailler dans des bonnes conditions »

Mme Marie Helene Ngoyi du Forum d’entrepreneuriat des femmes congolaises (FEFCO) a, de son côté, insisté sur la rencontre en ces termes : « aujourd’hui, nous avons échangé avec les personnes vulnérables et les femmes commerçantes entrepreneures sur la façon de préparer notre argumentaire et le texte en matière de plaidoyer. « Les femmes  doivent se préparer avant d’aller voir les autorités pour obtenir gain pour faire triompher leurs revendications et  organiser leur commerce, tout en sachant qu’au niveau de la Ville de Kinshasa, le Grand marché est en construction », a-t-elle indiqué, revendiquant, à cette occasion, le danger que court les femmes en vendant dans la rue.

Les deux associations de défense de droits des femmes entrepreneures ont également sensibilisé leurs membres sur l’importance du Guichet Unique dans la simplification d’obtention des documents  pour exercer le petit commerce. Alors que dans un passé récent, il fallait prendre une année pour avoir les documents. La longue procédure, d’une année, obligent les femmes à demeurer dans l’informel au lieu d’être formalisées. Ce qui permettrait à l’Etat de percevoir facilement des taxes auprès de ses contribuables identifiées.

Cette matinée d’échanges  qui  a été co-organisée par l’association des femmes entrepreneures du Congo (AFEECO) et CONAPSEF, Consortium  national des plaidoyers et de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin, ont  bénéficié de l’appui et de l’accompagnement de l’ONU Femmes.

ACP/CL

Fil d'actualités

Sur le même sujet