Présentation de la note de plaidoyer des femmes pour la cessation des hostilités en RDC

Kinshasa, 23 juin 2025 (ACP).-  La Note de plaidoyer des femmes et filles congolaises pour la cessation des hostilités dans l’Est de la République Démocratique du Congo (Rdc) a été remise lundi à la Ministre d’État et Ministre  des Affaires étrangères, Thérèse Wagner Kayikwamba, lors d’un atelier organisé à Kinshasa par la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité (SFPS), a  appris ACP des organisatrices.

« Cette Note de plaidoyer est porteuse de la voix des femmes congolaises. Elles ne sont pas restées indifférentes face à la situation qui sévit à l’Est du pays. À travers cette note nous avons formulé trois recommandations, à savoir, la participation des femmes dans le processus de négociations, la restauration rapide de la paix en RDC et le départ immédiat des troupes rwandaises sur le sol congolais et la prise en compte de la situation désastreuse des victimes des conflits », a déclaré Julienne Lusenge, point focal de la SFPS. Avant de réceptionner la note de plaidoyer, la Ministre des affaires étrangères a salué cette initiative et encouragé les femmes à continuer à œuvrer pour le rétablissement de la paix l’Est. « La situation de la RDC nous interpelle toutes. Les violences armées, les déplacements forcés, les violences sexuelles utilisées comme armes de guerre sont une atteinte grave à la dignité humaine. La voix des femmes mérite d’être écoutée avec attention et respect », a – t- elle soutenu. Pour la cheffe de la diplomatie congolaise, les femmes sont plus que victimes. « Les femmes ne sont pas seulement des victimes mais sont des actrices de paix, des bâtisseurs des sociétés de résilience et des piliers de la société », a-t-elle martelé.

Rien que la paix

Auparavant, les participants à l’atelier ont validé ce document; moyennant quelques amendements. Présenté par Ketsia-Divine membre de la SFPS qui a indiqué que dans ce document, les Congolaises exigent la paix, pas demain, mais aujourd’hui. « Nous ne cesserons jamais de plaider, de dénoncer, de proposer et de nous mobiliser, jusqu’à ce que justice et dignité soient restaurées pour chaque congolaise, chaque congolais et pour chaque enfant de l’Est. Car, chaque chose a son temps », a-t-elle souligné.  « Le temps de bâtir une paix durable dans notre pays et dans la région des Grands Lacs, c’est maintenant », a-t-elle mentionné. Par ailleurs, Ketsia a évoqué la crise humanitaire qui a atteint des niveaux alarmants avec 2, 29 millions de déplacés rien qu’au Nord-Kivu ; 3,08 millions de personnes en insécurité alimentaire sévère, des femmes violées et brûlées lors de l’évasion de la prison de Munzenze, et un enfant violé toutes les 30 minutes, selon Unicef. « Les femmes et les enfants restes les premières victimes », a-t-elle rappelé, avant de préciser que la note de plaidoyer a formulé plusieurs recommandations à divers niveaux. 

Selon les organisateurs de l’atelier de validation, cette note de plaidoyer est le résultat d’un travail participatif et inclusif des femmes et filles congolaises notamment celles qui ne ménagent aucun effort et développent des méthodes résilientes pour la mise en œuvre et l’avancement de l’agenda Femme, Paix et sécurité ainsi que Jeune, Paix et Sécurité des Résolutions 1325 et 2250 du conseil de sécurité des Nations unies. C’est dans ce cadre, qu’elles ont élaboré la note de plaidoyer dans une démarche inclusive avec la participation des femmes des provinces sous occupations des rebelles, grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment la MONUSCO et ONU Femme. ACP/

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