Goma, 19 Juin 2022 (ACP).- Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a, au cours d’un café de presse animé récemment à l’Union nationale de la presse congolaise « UNPC/Nord-Kivu », présenté quelques actions réalisées en 2021 sur les violences sexuelles dans cette province, rapporte un communiqué de cette structure reçu samedi à l’ACP.
Selon la source, les animateurs de cette activité, M. Isaac Sadiki et Olivier Kima, respectivement agent au département violences sexuelles et chef de département santé mentale au sein de CICR, ont indiqué que la violence sexuelle s’est avérée l’une des violations des droits de la personne qui arrivent souvent en période de conflits armés, notamment au Nord-Kivu, nécessitant d’apporter protection et assistance aux victimes.
Il a été révélé au cours de ces échanges, que le travail avec les survivants ou survivantes des violences sexuelles, le CICR utilise une approche intégrée pouvant offrir une prise en charge holistique qui consiste à la prise en charge médicale à travers les structures de la santé, à la prise en charge psychosociale, à l’aménagement des locaux ou des infrastructures d’accueil, à l’appui aux besoins socio-économiques et enfin à la prévention ou la protection.
Selon ces agents de cette organisation humanitaire, le CICR a, dans le cadre de la réponse santés primaire et mentale aux communautés affectées par le conflit, offert pendant la même période (2021) à 709 survivants une réponse médicale et 1.522 survivants ont eu accès à une réponse psychosociale.
A cela, ont-ils indiqué, s’ajoutent 12 maisons d’écoutes en faveur des survivants des violences sexuelles soutenus confidentiellement par le CICR sexuelle en termes de projet multidisciplinaire dans les deux Kivu.
Parlant du soutien socio-économique visant la réintégration sociale des victimes vulnérabilisées par les conflits, ils ont fait mention de 454 victimes de violences sexuelles bénéficiaires du soutien de la mise en place d’activités génératrices des revenues(AGR), après avoir reçu des soins de santé accompagnés des formations afin d’appuyer leur réinsertion sociale et économique.
528 victimes ont également eu une assistance leur permettant de répondre à leurs besoins imminents afin de leur éviter de recourir à des stratégies de survie négatives.
Dans le cadre de ses activités de prévention, ont-t-ils poursuivi, le CICR s’est investi dans la formation des porteurs d’armes sur le droit International Humanitaire (DIH), tout en insistant systématiquement sur la gravité de crimes tels que le viol.
S’agissant de ses activités de communication, il a été question de fait savoir que le CICR ajoute régulièrement des messages clés sur les violences sexuelles à destination des communautés affectées, en rappelant aussi la gravité du crime autant que la nécessité d’avoir accès à des soins d’urgence.
Pour sa part, le chargé de communication publique de cette organisation basée à Goma, Boyongo Kaya, a révélé aux chevaliers de la plume qu’ au cours de l’année 2021, la plupart des employés du CICR ont bénéficié d’une formation sur la thématique, violence sexuelle et des stratégies s’appuyant sur l’approche centrée autour des survivants sur terrain en fonction des zones concentrées, du type des violences sexuelles et des communautés visées. ACP / C.L/Awa/NMM