Kinshasa, 22 juin 2025 (ACP).- Le renforcement des mesures de sécurité des candidates durant le processus électoral a figuré parmi les recommandations faites au Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) pour prévenir et lutter contre la violence politique à l’égard des femmes, dans un rapport de monitoring parvenu dimanche à l’ACP.
« Le rapport de monitoring des violences politiques à l’égard des femmes durant le processus électoral en RDC, réalisé du 01 janvier 2023 au 20 mai 2024, par le Forum des femmes citoyennes engagées pour la gouvernance, la démocratie et le développement (FOFECEGDD) a permis d’avoir quelques statistiques des cas de violences dont les femmes ont subi durant le processus électoral. C’est pourquoi, nous avons recommandé au Gouvernement de renforcer les mesures de sécurité, car rien ne peut justifier pareilles violences dont les femmes candidates, électrices, observatrices sont victimes », a déclaré Josée Mulanga, coordonnatrice de cette structure, citée dans le rapport.
« Pour prévenir et lutter contre la violence politique faite aux femmes, plusieurs recommandations ont été formulées à différents niveaux : aux partis politiques, aux femmes candidates, aux organisations de la société civile ainsi qu’aux partenaires technique et financier », a-t-elle ajouté, avant de préciser qu’il s’agit, notamment au gouvernement de faire appliquer la loi et de renforcer le système de surveillance tous azimuts, afin de sanctionner les auteurs des violences politiques, des discours de haine, des agressions sexuelles, tribalisme, vandalisme durant le processus électoral.
« Les Cours et tribunaux doivent prendre des actions contre les auteurs des actes de violence dénoncés par les victimes par la clameur politique, à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de respecter les textes règlementant les élections en RDC pour éviter les abus qui entrainent les violences faites aux femmes », a dit Mme Mulanga, tout en appelant les partis politiques de mettre en place des systèmes d’alerte et d’intervention rapides de dénonciation et de protection des femmes candidates et militantes.
Elle a encouragé les femmes candidates de briser le silence et de dénoncer toute forme des violences dont elles sont victimes ainsi que de leurs auteurs. Les violences dont sont victimes les femmes constituent une arme de destruction massive des ambitions politiques des femmes et un grand frein pour l’atteinte de la parité et la représentation équitable des femmes dans les instances décisionnelles et à mandat électif. Pour faire face, des actions de grandes natures doivent être menées avec de nouvelles approches innovantes d’analyse contextuelle genre et de la sensibilité aux conflits avec l’implication de toutes les parties prenantes au processus électoral centré sur la femme. ACP/