Kinshasa, 02 fevrier 2022 (ACP).- Mme Pascaline Zamunda, coordonnatrice de l’Asbl « Cadre de récupération, d’encadrement pour l’épanouissement intégral des jeunes (CREEIJ) », une organisation spécialisée dans la défense des droits des femmes, a plaidé, au cours d’une rencontre mardi avec la presse, pour qu’il soit mis fin à toutes les formes des violences notamment conjugales, faites aux femmes.
Mme Zamunda a déploré qu’à ce jour, la vie de la femme dépende totalement de la volonté de l’homme qui tient à manier sa partenaire à sa guise, avant d’ajouter « Les femmes rencontrent beaucoup de difficultés dans leurs foyers, mais peu d’entre elles sont prêtes à en parler. Il y en a qui subissent la violence économique voire physique mais, n’ont pas le courage d’en parler »’.
« Je pense que si le partenaire de la dernière défunte (Anne Marie Buhoro) est parvenu à l’achever, c’est qu’elle a dû subir beaucoup d’autres atrocités qu’elle n’a jamais dénoncé. Peut-être qu’il menaçait de la tuer aussi, mais elle ne dénonçait pas. En tant que femmes, nous devons nous dépouiller du poids de la société et dénoncer toutes les formes de violence dont nous sommes victimes sous le toit conjugal », a-t-elle poursuivi.
Pour sa part, Mme Annie Bambe, une autre actrice sociale a, dans sa réaction, renchéri « Les cas de décès des femmes se comptent parmi tant d’autres qui sont cachés, car les violences domestiques sont une forme d’abominations tolérée par la société congolaise. Ce sont des violences tues, subies en silence par bon nombre des femmes mariées ou des partenaires sexuels féminins. La raison majeure est l’absence d’une législation spécifique et précise réprimant ce genre d’actes en plus de l’accentuation de ces actes pendant le contexte de pandémie de la Covid-19. Différentes enquêtes réalisées par nos organisations partenaires ont démontré la croissance des violences domestiques pendant la période de cette pandémie ».
ACP/ODM/KJI/GGK