Kinshasa : 24 juin 2025 (ACP).- 1955 (mille neuf cent cinquante-cinq) cas des violences à l’égard des femmes durant le processus électoral de 2023, ont été enregistrés sur toute l’étendue du territoire de la République démocratique du Congo (RDC), selon un rapport de monitoring d’une ONG publié lundi.
« Le rapport de monitoring indique que 1955 cas des violences ont été enregistrés à travers le pays, dans la période allant du 01 janvier 2023 au 20 mai 2024, dont 1834 cas en période pré-électorale, 95 cas en période électorale et 26 en période post électorale « , a déclaré Josée Mulanga, coordonnatrice adjointe du Forum des femmes citoyennes et engagées pour la gouvernance, la démocratie et le développement (FOFECEGDD), cité dans le rapport.
Elle a souligné que la province la plus touchée reste la ville de kinshasa avec un taux de 40%, tandis que 584 cas ont été enregistrés en ligne et facilités par les nouvelles technologies.
La coordonnatrice adjointe de FOFECEGDD
a fait savoir que les victimes ont subi plusieurs formes de violence en l’occurrence la sextorsion, l’abus basé sur l’image, le doxxing, le harcèlement sexuel et sexiste en ligne, le discours haineux et l’usurpation d’identité en ligne.
« Des femmes ont subi plusieurs formes de violence, dont la sextorsion, l’abus basé sur l’image, le doxxing, le harcèlement sexuel et sexiste en ligne, le discours haineux et l’usurpation d’identité en ligne. 39% sont des femmes électrices, 39% des femmes candidates, 7% des agents électorales, 7% des observatrices électorales et 8% femmes témoins des partis politiques », a-t-elle relevé.
S’agissant des auteurs, Mme Mulanga a indiqué que 78% de cas ont été perpétrés par des militants des partis politiques, 10 % par les agents électoraux, 10 % par les agents de sécurité et 2% par les juges électoraux.
Elle a précisé que la plupart des victimes sont laissées à leur triste sort et cet abandon ne reduit non seulement les femmes au silence, mais restreint également leur engagement dans la vie publique et politique, dans le processus électoral et diminue également leur leadership.
Ce rapport de monitoring couvre la période allant du 01 janvier 2023 au 20 mai 2024, période marquée par les grands événements et manifestations publiques ainsi que des opérations électorales. Le monitoring avait pour objectifs de collecter les données sur les différentes formes des violences politiques dont les femmes candidates, électrices étaient victimes, d’identifier et de classifier les auteurs de ces violences et de cartographier les violences par province. ACP/C.L.