RDC : appel à la participation féminine pour promouvoir la paix dans l’Est

Kinshasa, 17 octobre 2024 (ACP).- Un appel a été lancé jeudi, aux autorités gouvernementales de la République démocratique du Congo (RDC) pour la promotion de la participation et du leadership des femmes dans la recherche de la paix dans l’Est du pays, par une activiste des droits humains, lors des échanges avec deux actrices sociales.

«La paix est l’affaire de tous. La promotion de la participation et du leadership des femmes dans la recherche de la paix est nécessaire. Aujourd’hui, il existe plusieurs plate-forme  des femmes qui se sont engagées dans ce processus de paix et sécurité et voir même à la réforme de ce secteur», a déclaré, Wilhermine Ntakebuka, Modératrice du collectif des femmes engagées pour la paix et le développement.

«Les femmes sont très engagées pour le retour de la paix. Mais, il y a certains points qui bloquent le processus, notamment, les accords non dévoilés signés entre les Etats, les mains noires qui tirent profit de cette guerre et qui soufflent le chaud et le froid au même moment», a-t-elle ajouté.

Selon Mme Ntakebuka, la non implication des femmes dans la recherche de la paix s’explique par le fait qu’en dépit de leur engagement pour la paix, elles n’accèdent pas facilement aux ressources financières pour la mise en œuvre de leurs planifications. 

Mme Wilhelmine Ntakebuka a relevé que les femmes et les enfants sont les premières victimes de la guerre dans l’Est du pays. D’où, l’implication de la gent féminine doit se faire sentir.

«Nous n’allons pas baisser les bras. Nous devons nous organiser davantage pour ce travail de recherche de la paix. Je suis convaincu que nous allons nous mobiliser comme un seul homme contre cette guerre qui se vit dans l’Est du pays par des actions urgentes et des plaidoyers au niveau national, régional et international» a-t-elle indiqué.

Pour elle, ce sont les  minerais stratégiques  de la RDC qui sont l’objet de convoitise et occasionnent cette guerre d’agression rwandaise qui dure depuis plus de 30 (trente) ans, impliquant une multitude des parties, tant nationales qu’étrangères. 

Les femmes exhortées à jouer le rôle de médiatrice

L’activiste des droits humains a, en outre, invité les femmes de toutes les tendances confondues à jouer le rôle de médiatrice auprès des autorités congolaises, ainsi qu’aux communautés pour le retour de la paix dans l’Est.

«Nous devons jouer le rôle de médiatrice en orientant notre sensibilisation auprès des autorités congolaises, les communautés et élargir la collaboration aux femmes de la région des grands lacs, de l’Afrique et du monde entier. Nous devons également planifié et réalisé ensemble des activités des réconciliations, la transformation pacifique des conflits, ainsi que la réinsertion socio-économique des victimes des conflits», a-t-elle dit.

Elle a encouragé les femmes à se lever pour occuper la majorité de postes de prise des décisions afin de changer la donne du faite qu’elles sont l’incarnation de l’assurance.

Un dialogue sincère recommandé pour le retour de la paix

De son côté, Mathy Pongo, activiste sociale a recommandé un dialogue sincère entre les principaux acteurs de la communauté internationale et la RDC en vue de ramener une paix durable dans l’Est du pays.

«Le manque d’un dialogue sincère et d’une collaboration bilatérale entre les principaux acteurs de la communauté internationale et la RDC bloque le processus de paix dans l’Est du pays», a-t-elle fait savoir.

Elle a, également rappelé que dans le souci de mettre en place les mécanismes pour la consolidation de la paix en RDC, les femmes de différents services de sécurité se sont rassemblées le 17 et 18 septembre dernier à Kinshasa.

Rappelons que les femmes des différentes services de sécurité s’étaient rassemblées très récemment pour discuter au tour des sujets tels que : « Améliorer la participation significative des femmes dans le secteur de la sécurité en RDC. L’Agence nationale de renseignement (ANR), la Police nationale Congolaise (PNC), les Forces armées de la RDC (FARDC), la Direction générale de migration (DGM), le Groupe consultatif des femmes pour la sécurité, le ministère du genre, famille et enfants (GFAE) et la ROLSI–Monusco, étaient tous présent à ces assises. ACP/

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