Kinshasa, 1er mai 2025 (ACP).- Un appel a été lancé jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), par la présidente d’un réseau des femmes auprès de l’ACP, pour un Gouvernement tourné vers l’emploi et la dignité des jeunes afin qu’ils soient comme co-acteurs du développement national.
« À l’occasion de la Journée internationale du travail célébrée ce 1er mai 2025, j’adresse un message fort au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour un Gouvernement tourner vers l’emploi et la dignité des jeunes, afin ces derniers soient co-auteurs du développement de la RDC« , a déclaré Prisca Manyala, présidente du Réseau national des femmes et hommes renouvelés pour la transformation de la RDC (Renfhort-RDC).
Elle a présenté la célébration du travail comme un moment de réflexion collective sur les droits des travailleurs, mais aussi sur les défis structurels qui freinent l’accès des jeunes à un emploi digne en RDC.
« En cette journée qui intervient à l’aube des consultations nationales que vous avez initiées en vue de la formation d’un Gouvernement d’union nationale, nous vous prions, Monsieur le Président, de bien vouloir prendre en priorité comme membres du gouvernement, des personnalités qui incarnent le sens élevé d’humanisme, de patriotisme et qui ont conscience des écarts à couvrir en termes de statistiques sur le taux d’emploi des jeunes », a indiqué Mme Manyala, également membre du Collectif des jeunes leaders actifs (CJA), tout en rappelant que les jeunes représentent près de 70 % de la population congolaise.
« Les jeunes représentent près de 70 % de la population congolaise, une force démographique considérable qui attend des politiques publiques audacieuses et inclusives. L’emploi n’est pas seulement une question de revenu, mais un levier de dignité, d’indépendance, de stabilité et de résilience face aux dérives sociales, notamment l’enrôlement dans les groupes armés« , a-t-elle martelé.
« J’appelle donc à une meilleure mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle. Il est temps que les jeunes soient au cœur de la gouvernance, non pas en tant que simples bénéficiaires, mais comme co-acteurs du développement national », a-t-elle estimé.
Ce message s’inscrit dans une dynamique plus large, portée par les Organisations de la jeunesse de la RDC, qui plaident pour une plus grande inclusion dans les institutions et une politique cohérente en matière d’emploi, d’éducation et d’autonomisation. Alors que le pays s’apprête à former un nouveau gouvernement, le plaidoyer de Prisca Manyala sonne comme un rappel, celui de bâtir un avenir solide pour la RDC par l’écoute et l’implication réelle de sa jeunesse.
ACP/C.L.