Kinshasa, 21 Janvier 2024 (ACP).– Une activiste des droits des femmes a dénoncé samedi des cas de violences conjugales subis dans son mariage, lors d’une conférence en ligne organisée à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« J’étais tabassé régulièrement par mon mari en présence des enfants et des témoins. Mon église me demandait de prier pour lui, il allait changer, mais sans succès. Finalement, j’ai décidé de le dénoncer en sortant de mon silence pour le traîner devant la justice, malheureusement l’homme est libre », a déclaré Julie Zawadi, activiste et agent commercial.
Pour Mme Nathalie Kabedi Ndala, psychothérapeute, « les victimes ont besoin de l’affection et du soutien des personnes auprès desquelles elles se confient. Mais en cas de violences conjugales, la 1ère chose est de se mettre à l’abri. Le gouvernement doit penser à un numéro vert d’urgence d’intervention pour dénoncer les cas de violences qui sont récurrentes partout aujourd’hui ».
De son côté, Régine Komokoli, l’élue de la République française et conseillère départementale d’Ille-et-Vilaine, a invité les femmes à s’organiser pour assurer leur autonomisation face aux partenaires violents.
« J’invite les femmes à s’organiser pour avoir des moyens de leur autonomisation et à créer une synergie des groupes pour partager des expériences qui pourraient aboutir à la promulgation des lois contre les violences conjugales », a-t-elle suggéré.
Séance tenante, les participants ont créé une coalition pour consolider la lutte contre les violences conjugales.
« Nous avons créé aujourd’hui la Coalition internationale des femmes battantes pour la lutte contre les violences conjugales. Nous allons travailler avec les femmes avocates pour assurer un accompagnement juridique aux femmes victimes », a annoncé Grâce Israëlla Kangundu, coordonnatrice de l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE).
« Selon plusieurs études, 2 femmes sur 3 subissent des violences conjugales d’une manière ou d’une autre dans leurs ménages », a-t-elle indiqué. Pour éradiquer cette situation, il est recommandé de promouvoir l’égalité entre les sexes et le changement des normes culturelles et sociales qui favorisent la violence, a conclu Mme Kangundu.
ACP/KHM/C.L