Kinshasa, 08 décembre. 2024, (ACP).- Les jeunes de la République démocratique du Congo ont été sensibilisés samedi à la lutte contre toutes les formes des violences basées sur le genre (VBG) en milieu universitaire, lors d’une journée scientifique organisée à Kinshasa par la Coordination nationale du réseau des femmes de l’enseignement supérieur et universitaire (REFESU).
« Nous devons outiller la jeunesse congolaise à riposter contre toutes formes de violences en milieu universitaire pour le développement durable du Congo et de la femme congolaise de demain. Quelles femmes aurons-nous demain si la fille qui est à la maternelle, au primaire, au secondaire et à l’université, subit encore les actes de violence? Donc, nous devons maintenant nous lever pour riposter et donner l’argumentaire à nos filles, à nos femmes et à nos enfants pour qu’enfin nous puissions reconstruire un avenir meilleur », a déclaré Béatrice Makaya Samba, secrétaire général du REFESU.
« Nous pouvons retenir de cette journée scientifique la découverte et la réflexion car, l’ONU-femmes est venue recadrer notre travail en nous ouvrant ainsi les portes et à nos propres étudiantes », a-t-elle ajouté. Selon Mme Makaya, cette matinée scientifique a révélé l’ampleur des violences que subissent les filles dans les universités et les Instituts supérieurs.
« Cette matinée scientifique nous révélé que dans les universités et Instituts supérieurs où nous évoluons, il y a beaucoup de violences dont les filles subissent chaque fois. Moi je dirais, nous formons des monstres. Et aujourd’hui, nous avons appris comment dénoncer sans être inquiétée par les bourreaux, c’est-à-dire par les numéros d’appels gratuits, les numéros verts de l’Onu- femmes et aussi par une solidarité entre femmes.
La première des choses, ripostons. Ce que nous avons retenu aujourd’hui », a souligné Mme Makaya. De son côté, Mme Yolande Mfiri, ingénieure de l’Institut supérieur des techniques appliquée (ISTA) a fait savoir : « le thème des réseaux des femmes de l’enseignement supérieur et universitaire du point de vue international (…), célébré aujourd’hui est : « Riposter et reconstruire après les violences ». Donc, on nous demande de riposter et de reconstruire (…). On nous demande aussi de résister aux violences et d’être positives ».
Recommandation
Mme Mfiri a recommandé aux autorités de l’enseignement supérieur et universitaire ainsi qu’à l’ONU-femmes de veiller à l’application des instruments juridiques protégeant les femmes violentées en milieu estudiantin.
« Nous recommandons aux autorités de l’enseignement supérieur et universitaire et à l’ONU- femmes, qui est notre partenaire, de s’atteler là-dessus, de veiller à ce que les instruments juridiques qui protègent les femmes violentées en milieu universitaire soient appliqués à la lettre.
Nous demandons aux femmes et aux jeunes filles de se protéger contre toutes les formes des violences », a-t-elle préconisé, avant de souligner qu’il y a plusieurs formes des violences, entre autres les violences numériques, physiques et psychologiques. Cette sensibilisation a été organisée par la Coordination nationale du réseau des femmes de l’enseignement supérieur et universitaire (REFESU) en collaboration avec l’ONU-femmes dans le cadre des 16jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
C’est une occasion de relancer les engagements et de demander aux décideurs de rendre des comptes et d’agir, alors que le monde s’approche du 30 ème anniversaire de la déclaration et du Programme d’action de Beijing en 2025 qui est un plan visionnaire pour parvenir à l’égalité des genres et à réaliser les droits des femmes et des filles du monde entier. ACP/