Kinshasa, 26 janvier 2023 (ACP).- La loi portant protection et responsabilité du défenseur des droits humains en République démocratique du Congo (RDC) , a été évaluée, jeudi à Kinshasa, par les organisations de la société civile, membres du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC).
« Cette activité qui s’inscrit dans le cadre du projet « l’espace civique, les institutions démocratiques et les droits humains dans le contexte de Covid-19 et après en Afrique centrale », a pour objectif de contribuer à l’ouverture de l’espace civique à travers le renforcement des capacités techniques, institutionnelles et organisationnelles des coalitions, l’appropriation et l’usage des instruments relatifs à la démocratie et à la gouvernance, le suivi et le reporting des élections », a déclaré le coordonnateur de la coalition pays du REDHAC, Robert Kabakela.
« Cette activité s’inscrit également dans le cadre de la continuité du plaidoyer pour l’adoption de ladite loi, et l’adoption d’un calendrier pour accélérer son adoption par le Sénat en seconde lecture et sa promulgation par le Président de la République, ainsi que sa vulgarisation sur terrain afin que l’égalité des restrictions des libertés fondamentales, de l’espace civique et politique, le recul de l’État de droit et quelques fois des tentatives de modifications de la loi fondamentale soient respectés », a-t-il ajouté.
« Les travaux de ce jour visent à renforcer et améliorer qualitativement l’ancrage organisationnel d’une part, et à impliquer les différentes parties prenantes à la sensibilisation au plaidoyer aussi bien aux niveaux national, régional que global, en vue du renforcement des cadres normatifs, juridiques et législatifs relatifs au respect des libertés fondamentales et de l’État de droit, des institutions démocratiques, à la protection des défenseurs des droits humains, activistes et journalistes d’autre part, le tout s’inscrivant dans le processus de paix et réconciliation en Afrique centrale », a précisé le coordonnateur Robert Kabakela.
Des matériels informatiques pour l’autonomisation de la coalition pays
Par ailleurs, des matériels informatiques ont été remis au coordonnateur de la coalition pays du REDHAC, pour un appui institutionnel et l’autonomisation de la coalition.
« Depuis sa mise en place le 26 avril 2022 à Kinshasa, à l’issu d’une cérémonie, le secrétariat permanent basé à Douala nous a fait la promesse de revenir la soutenir et l’accompagner pour la rendre autonome. Promesse tenue se réalise aujourd’hui », s’est réjoui Robert Kabakela, avant d’inviter d’autres acteurs à soutenir la coalition.
L’assistante de la directrice exécutive du REDHAC, Mme Queen Bisseng a, pour sa part , invité les bénéficiaires des ces outils à en faire bon usage, car selon elle, cette coalition sera un relai efficace pour l’opérationnalisation des actions de promotion, de protection et de plaidoyer pour le respect des droits de l’homme, des libertés fondamentales, de l’État de droit, des institutions démocratiques, de la sécurité des DDH, activistes et journalistes, mais aussi pour mieux rendre opérationnelles et efficace les actions du REDHAC sur le terrain.
Organisée par le REDHAC et sa Coalition pays, en partenariat avec National endowment for democracy (NED), cette activité a connu la participation des membres du Conseil national des droits humains, du gouvernement, des représentants de la CADHP, des ONG internationales, une délégation de l’Union européenne, ainsi que des parlementaires, souligne-t-on.
ACP/ODM/C.L/Awa