Kinshasa, 17 juin 2025 (ACP).- Huit (8) enfants sur dix (10) fréquentent régulièrement l’école primaire, soit 83 %, et 53 % au niveau secondaire, en République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), publié lundi, à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant africain.
« Huit (8) enfants sur dix (10) fréquentent régulièrement l’école primaire (83 %). Au niveau secondaire, ce chiffre chute considérablement, avec seulement environ 53 % de fréquentation nette. Cette situation est encore plus critique en milieu rural, où le taux tombe à 42,3 %. Le niveau de bien-être économique constitue un facteur déterminant. Ainsi, au primaire, le taux net de fréquentation scolaire atteint 87,9 % dans le quintile le plus élevé de bien-être économique, contre seulement 75,3 % dans le quintile le plus bas », a-t-on lu.
Selon la source, les inégalités sont encore plus marquées au niveau secondaire. 75,8% dans le quintile le plus élevé contre seulement 35 % dans le quintile le plus bas. Par ailleurs, d’autres facteurs structurels et sociaux continuent d’entraver les performances dans ce secteur. « La situation des enfants en RDC révèle des défis majeurs en matière d’éducation, de protection et de santé, comme en témoignent l’Enquête démographique et de santé (EDS) 2023–24, avant de souligner que la protection des enfants est gravement compromise du fait de leur non enregistrement à l’état civil », a ajouté la source. Le communiqué de cette structure des Nations unies a indiqué que, la protection des enfants est gravement compromise.
À peine 3 enfants sur 10, soit 29,7 % disposent d’un acte de naissance, privant ainsi des millions d’enfants d’une identité juridique et de l’accès aux services essentiels. 1enfant sur 10, soit 11,9 % est soumis à un travail économique ou domestique excessif, un taux qui dépasse les 20 % dans certaines provinces, tout en réaffirmant que les violences domestiques restent largement répandues. 88,8 % d’enfants sont exposés à au moins une forme de discipline violente. « La paix est la condition sine qua non pour garantir la réalisation de tous les objectifs que le Gouvernement et ses partenaires se sont fixés pour les enfants congolais », a poursuivi le communiqué.
Importance de la budgétisation sensible aux droits des enfants
L’Unicef a renseigné dans le même canal que, l’objectif global de cette journée est d’attirer l’attention sur l’importance de la budgétisation sensible aux droits de l’enfant, au regard des engagements nationaux et internationaux de l’État. « Plus spécifiquement, cette célébration vise à interpeller les décideurs impliqués dans la budgétisation sur la nécessité impérieuse d’allouer, mais surtout d’exécuter, les budgets destinés aux questions relatives à l’enfant selon les termes et proportions prévus. Plusieurs activités innovantes sont prévues pour marquer cette Journée de l’Enfant Africain et renforcer la voix des enfants dans le processus budgétaire », a fait savoir la source. Pour l’Unicef, chaque ministre sera invité à réagir par des engagements publics mesurables. Cet outil novateur garantira la transparence et la redevabilité en transformant les promesses en objectifs traçables. « Cette initiative jettera les bases d’une Plateforme annuelle de suivi budgétaire pour les droits de l’enfant, également appelée « Dialogues pour demain », gérée par les enfants eux-mêmes pour un suivi régulier des engagements », a affirmé le communiqué, tout en précisant que l’objectif est de transcender le simple dialogue où les enfants présenteront leurs préoccupations clés, notamment sur la planification, la budgétisation et la paix, non seulement par des questions directes, mais aussi par des capsules vidéo préenregistrées de leurs pairs et des propositions concrètes élaborées en amont.
Des faiblesses dans le domaine de la santé infantile
L’Unicef a, en outre, présenté des faiblesses dans le domaine de la santé infantile. « Le domaine de la santé infantile présente également des faiblesses préoccupantes. Seuls 21 % des enfants âgés de 12 à 23 mois ont reçu l’ensemble des vaccins de base, un taux largement en deçà des engagements internationaux. La mortalité infantile demeure élevée, avec un taux de 56 pour mille naissances vivantes », a fait savoir le communiqué.
La source à souligner que sans les moyens nécessaires, les résolutions et les textes sur les droits de l’enfant ne restent que de simples intentions et que la budgétisation sensible aux droits de l’enfant est la clé de voûte de toute amélioration des conditions de vie des enfants, car elle englobe, non seulement la planification et l’allocation des fonds, mais surtout leur exécution rigoureuse et transparente. Chaque année depuis 1991, l’Afrique et la République démocratique du Congo célèbrent la Journée de l’Enfant Africain (JEA), une occasion cruciale de placer l’enfant africain au cœur des discussions. Cette année, la célébration revêt une importance particulière, avec un thème continental axé sous le thème : « La Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 ». Par ailleurs, au niveau national, les autorités congolaises ont décliné ce thème en se concentrant sur l’allocation et l’exécution effective des budgets alloués à l’enfant congolais ». ACP/