RDC : la liberté de la presse, un pilier essentiel de toute société démocratique (UNPC)

Kinshasa, 31 mai 2024(ACP).- La liberté de la presse a été considérée comme un pilier essentiel de toute société démocratique, à l’occasion de la clôture du mois consacré à la célébration de cette journée, a-t-on lu  vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo, dans un communiqué.

«Etant le socle de toutes les libertés, la liberté de la presse reste un pilier essentiel de toute société démocratique », a-t-on lu dans le communiqué de  l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC).

« Malgré cela, en République Démocratique du Congo, 22 journalistes ont été lâchement assassinés pendant l’exercice de leur métier entre 1994 et 2021, selon un rapport annuel de l’ONG Journaliste en Danger (JED). 90% de ces crimes sont restés IMPUNIS jusqu’à ce jour. Nous estimons, à juste titre, qu’une reconnaissance du pouvoir public, reste un devoir patriotique», a renseigné ce communiqué signé par Jasbey Zegbia, Secrétaire général de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).

« Au nom de l’UNPC, du comité de pilotage du Groupe de Plaidoyer pour la reconnaissance nationale des 22 journalistes assassinés en RDC au rang des Martyrs de la liberté de la Presse, je tiens à remercier l’Association Congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE) et le Groupe de presse la Reference pour l’initiative combien louable pour les différentes actions menées depuis la mise en place de ce comité de pilotage jusqu’à ce jour, en vue de la reconnaissance par le pouvoir public au plus haut niveau, des crimes commis contre 22 journalistes dénombrés depuis 1994, alors que la République Démocratique du Congo, le Zaïre, faisait ses premiers pas vers la démocratie », a-t-il renchérit.

« Nous sommes convaincus qu’avec la volonté et l’engagement de chaque journaliste professionnel, ce combat se solderait que par la concrétisation de cette demande en vue de réparer le tort commis dans des familles des victimes et élever ces derniers au niveau des martyrs de la Presse», a martelé le Secrétaire.

Pour M Zegbia, en décembre 2013 lors de sa 68èmesession, l’Assemblée Générale des Nations Unies avait adopté une résolution intitulée : « la sécurité des journalistes et la question de l’impunité » qui consacre la journée du 2 novembre : « journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes », décrétée en mémoire des 2 journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, enlevés puis tués le 2 novembre 2013, lors d’un reportage près de Kidal. C’est donc une reconnaissance mondiale en mémoire de ces deux confrères dont la vie a été fauchée par des terroristes, que nous célébrons chaque année.

Plaidoyer pour la reconnaissance des 22 Journalistes assassinés en RDC

M Zegbia a, par ailleurs, fait savoir que ce premier rassemblement des professionnels des médias vise à soutenir le plaidoyer pour la reconnaissance des 22 Journalistes assassinés en RDC au rang des martyrs de la liberté de la presse.

« Ainsi, pour rompre avec ce silence qui frôle la complicité, nous invitons tous les professionnels des médias, les défenseurs de la liberté de la presse, des droits humains et le grand public à se joindre à nous pour saluer la mémoire de nos vaillants soldats tombés sur le champ de bataille, plume à la main », a-t-il invité.

Les objectifs spécifiques de ce plaidoyer portent sur deux demandes importantes : La construction d’une stèle qui sera érigée dans une place de la capitale congolaise qui porterait les noms de tous ces journalistes assassinés en RDC et la réparation judiciaire en faveur des orphelins et veuves des journalistes victimes.

Le 03 novembre 2005, au Musée national de Kinshasa, l’argumentaire de ce plaidoyer a été déclaré recevable par le Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement congolais et le Ministre des Droits Humains. ACP/

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