RDC: la lutte contre les violences faites aux enfants nécessite une meilleure coordination (Gouvernement)

Kinshasa, 24 octobre 2024 (ACP).-   La lutte contre les violences faites aux enfants nécessite une meilleur coordination des acteurs, a indiqué jeudi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), le vice-ministre de la Fonction publique, à l’ouverture de la première Conférence nationale sur l’élimination de la violence à l’égard des enfants.

« La lutte contre les violences faites aux enfants nécessite une approche multisectorielle et une meilleure coordination entre les ministères concernés, les acteurs de la société civile et la collaboration avec les partenaires tels que l’Unicef et les autres agences du système des Nations Unies pour coordonner nos efforts et garantir une réponse complète et durable », a déclaré  Jean-Pierre Lihau, vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, qui représentait la Première ministre.

Le ministre Lihau a fait savoir que cette conférence nationale marque une étape décisive qui permettra aux différentes parties prenantes de réfléchir ensemble sur les actions à prendre et les engagements concrets qui sont tenus d’être respectés et assumés pour mettre fin à la violence faite aux enfants.

« De cette conférence, nous attendons les engagements concrets de la part de tous les acteurs présents, nous avons besoin des solutions innovantes et multisectorielles pouvant  répondre à la complexité de la violence contre les enfants en RDC, et en particulier la violence sexuelle.  Nous devons mobiliser toutes nos ressources et bâtir un avenir de paix, de justice et de prospérité pour notre pays », a ajouté le VPM Lihau.

Par ailleurs, il a martelé sur le but du centre intégré de service multisectoriel qui offre de service de santé, un soutien psychosocial, de service juridique ainsi que le programme des réinsertions socio-économique et scolaire pour les survivants de violences sur le genre. Il a ajouté l’importance de la formation pour des magistrats, les policiers, afin qu’ils soient équipés pour répondre aux besoins des enfants victimes des violences sexuelles.

Mme Mariam Sila, Représentante ajointe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), a indiqué que la violence contre les enfants demeure une réalité tragique qui se manifeste sous diverses formes, à savoir  la violence physique, psychologie, exploitation, mais surtout sexuelle. Ces violences laissent des marques regrettables sur les enfants, a-t-elle dit, et affectent des générations entières.

« Derrière chaque chiffre que nous allons citer aujourd’hui se trouve un enfant, une jeune fille dont la vie est bouleversée par la violence. Cependant, les statistiques nous interpellent tous et toutes. Selon les données de chaque pays récoltées par l’ensemble des acteurs des protections de l’enfant en RDC, environ 40% des survivantes aux violences qui reçoivent une assistante sont des filles de moins de 18 ans. Et ceci, sans compter les nombreux non signalées à cause de la stigmatisation ou du manque d’accès au service de soutien », a-t-elle indiqué.

Les efforts du gouvernement  salués dans la lutte contre les violences faites aux enfants

Une vue de la conférence multisectorielle sur l’élimination des violences

A cette occasion, la Représentante ajointe de l’Unicef, Mariam Sila, a salué la mise en place de l’approche multisectorielle visant l’élimination des violences en RDC.

« Il est essentiel de reconnaître que c’est une approche collective et multisectorielle à bout de la violence faite aux enfants. Les partenariats entre les gouvernements, les secteurs privés, les parlements, les institutions des Nations Unies, les organisations de la société civile ainsi que les communautés sont la clé pour un changement durable. C’est ensemble que nous  pouvons renforcer les mécanismes des protections, sensibiliser les populations à offrir un avenir sans violence aux enfants du Congo », a-t-elle renchéri.

Cette conférence nationale, a-t-elle dit, intervient aussi dans la lignée de la toute première conférence multisectorielle mondiale sur la violence contre les enfants qui se tiendra à Bogota, en Colombie, au mois de novembre. Plus de cent quatre-vingt-dix pays seront là pour discuter et échanger afin de s’engager à éliminer ce fléau mondial, a-t-elle poursuivi.

Cette première conférence nationale organisée par la RDC, en collaboration avec l’Unicef, a aussi connu l’intervention de  Ketshia Basu Onema, ambassadrice climat à l’Unicef, qui a insisté sur les violences faites aux filles et a plaidé pour une lutte contre ce vice pour un monde favorable. ACP/

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