Kinshasa, 06 septembre 2023 (ACP).- La mise en place d’un réseau fort des femmes africaines a été recommandée mercredi lors de la clôture de la 3ème édition Forum international des femmes africaines (FIFAF), organisé par Éveil de la femme congolaise à Kinshasa, en République démocratique du Congo. « Nous, femmes africaines membres du FIFAF, avons recommandé la mise en place un réseau fort des femmes africaines, la publication des accords sur l’intégration régionale, organisation des formations d’échanges d’expériences à l’intérieur et en arrière-pays membres, formation des formateurs à la base jusqu’au sommet », a déclaréla coordinatrice régionale de Forum international des femmes africaines (FIFAF), Mme Dorcas-Nanci Mbombo.
Et d’ajouter : « nous avons sollicité l’implication et l’engagement des premières Dames de pays africains pour un lobbying fort auprès des décideurs es femmes africaines ».
Les participants à ces assises pour le leadership réussi ont préconisé les formations et renforcement des capacités des femmes africaines pour être à mesure de se défendre économiquement à d’autres femmes.
Ils ont sollicité un appui financier et un accompagnement des femmes africaines par les États membres, et évalué les activités précédentes et élaboration, la sensibilisation et la vulgarisation des textes.
Pour l’entrepreneuriat féminin et la croissance économique, l’accompagnement des experts du FIFAF dans l’élaboration de certains documents nécessaires.
Mme Mbombo a indiqué que la célébration de la journée internationale des femmes africaine n’est pas trop médiatisée et bien des femmes ignorent même son existence. Or ce forum, a-t-elle précisé, est un cadre permanent d’échanges entre les femmes africaines ainsi que de plaidoyer et de monitoring pour contribuer tant soit peu à l’amélioration de score par rapport à la représentation des femmes dans des instances décisionnelles.
Ainsi, réveiller une prise de conscience dans le chef des femmes africaines pour qu’elles se rendent compte du rôle qu’elles jouent et qu’elles ont à jouer dans leurs sociétés respectives, a souligné Mme Mbombo.
De son côté, la coordonnatrice régionale adjointe de Forum international des femmes africaines, le point focal de la Cour pénale internationale (CPI) et leaders des structures féminines au Mali, Mme Kansamba Nyamone Alidji a salué la présence de la jeunesse congolaise engagée dans le forum international des femmes africaines pour assurer une bonne relève. « En RDC, les femmes sont violentées jours et nuits c’est l’occasion pour les congolaise de s’unir comme un seul homme et seule femme pour plaider pour le rétablissement de la paix sur toute l’étendue du territoire national », a-t-elle expliqué. « Quand une femme est violée, c’est toute une nation qui est humiliée et sabotée. Nos jeunes filles perdent leur virginité au vu et au su de ses frères impuissants de la défendre. Je lance un appel pathétique à toutes les femmes et jeunes filles congolaise de s’unir davantage pour plaider auprès des autorités afin de retrouver la paix longtemps rechercher en dans le pays », a-t-elle ajouté.
Engagement des femmes africaines sollicité pour un leadership et l’intégration régionale en Afrique

Une vue des organisatrices
Par ailleurs, l’engagement des femmes africaines a été sollicité pour un leadership et l’intégration régionale en Afrique réussi, a fait savoir la coordinatrice régionale de Forum international des femmes africaines (FIFAF), Mme Dorcas-Nanci Mbombo. « Cet engagement sollicité pour un leadership et l’intégration régionale en Afrique s’inscrit dans le but d’unir les forces des femmes africaines malgré les différences éthiques et linguistiques de travailler ensemble autour d’un idéal commun notamment celui de contribuer à l’amélioration significatives des conditions des vies de la femme africaine et à son émancipation >>, a-t-elle indiqué.
Et d’ajouter : « le rôle historique joué par les femmes en Afrique témoignage leur capacité de réaliser et d’apporter les changements sur le continent ».
Dans son mot de clôture, la représentante de la ministre du Genre, et conseillère, Espérance Boloko a exhorté les participants à préserver les acquis du forum et les pérenniser aujourd’hui, demain et dans les années à venir.
Elle a par ailleurs salué le caractère innovant de ce forum qui découle du fait que les jalons posés par les riches interventions des uns et des autres serviront de référence et constitueront un plaidoyer qui contribuera, tant soit peu, à l’amélioration de score par rapport à la représentation des femmes dans des instances décisionnelles.
Les Congolaises exhortées à cultiver l’esprit du leadership féminin

Vue des intervenants
Par ailleurs, les Congolaises ont été exhortées à cultiver l’esprit du leadership féminin afin de lutter contre les inégalités pesant sur le monde du travail, a affirmé la coordinatrice régionale du FIFAF, Dorcas Mbombo Mukendi. « Si nous n’allons pas de l’avant, c’est par manque du leadership. Nous devons par conséquent cultiver l’esprit du leadership féminin pour atteindre l’égalité des genres en luttant contre les inégalités pesant sur le monde du travail et particulièrement sur les carrières des femmes », a exposé « Le leadership apprend aux individus comment bien diriger les autres. L’esprit du leadership doit nous pousser au travail dans le but de mériter la parité que nous recherchons », a-t-elle additionné.
Pour y parvenir, la coordinatrice du FIFAF a invité les femmes à travailler en synergie en identifiant les points faibles et forts de leurs actions en vue de faire entendre leur voix.
Les Congolaises encouragées à faire des bonnes études
De son côté, Mme Chantal Umba, professeur d’université et point focal du FIFAF/Afrique du Sud, a interpellé les Congolaises à faire des bonnes études en vue d’être utile dans la société. « L’éducation aide l’homme à se développer et se cultiver lui-même. Elle est importante et augmente notre connaissance. La personne qui a étudié a plus de chance de gagner sa vie par rapport à celle qui n’a pas étudié. L’éducation assure le renforcement de l’autonomie », a-t-elle affirmé.
Partageant son expérience de vie quotidienne en Afrique du Sud, Mme Umba a fait savoir que celui qui a étudié ne peux pas souffrir, ni se retrouver au chômage. « C’est ce que nous voulons aussi pour tous les pays Africains. Tu peux avoir des grands rêves, mais c’est grâce aux études que cela va se réaliser », a souligné le point focal du FIFAF/Afrique du Sud.
Ce thème ouvre une brèche pour faire appeler à l’unité des femmes africaines qui s’engagent ensemble à contribuer à mettre fin aux conflits climatique pour accroitre les activités entrepreneuriales féminines dans l’option du développement durable et l’intégration régionale.
Il sied de rappeler que ce forum de trois jours a été animé sous le thème : << le leadership, la démocratie et l’intégration régionale base de la croissance inclusive en Afrique>> et s’est achevé par la remise des brevets symboliques aux participants.
Organisé par ‘’Éveil de la femme congolaise en collaboration avec société civile nouvelle force du développement, à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). ACP/