RDC : la valorisation des talents des autres préconisée pour promouvoir la masculinité positive

Kinshasa, 17 octobre 2024 (ACP).- La reconnaissance et la valorisation des talents des autres ont été préconisées jeudi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, pour promouvoir la masculinité positive au pays, lors de la campagne «Jeudi en noir», organisée chaque semaine à travers le monde.

«En ce jeudi en noir, je nous recommande de reconnaître et de valoriser les talents de nos amis, voisins, collègues, frères et sœurs, ceci est un signe d’humilité qui contribue à la promotion de la masculinité positive dans notre pays», a déclaré Carlin Vese Pinzi, expert en genre, masculinité et féminité positives.

«Chaque personne est spéciale et non une copie de l’autre. Apprendre à s’apprécier soi-même et à apprécier les autres, aussi apprendre à nous accepter avec toutes nos différences est un indicateur du changement et  de la connaissance de chacun de nous et des autres. Mais aussi et surtout est un indicateur d’une bonne santé mentale et d’une société égalitaire sans discrimination, ni stéréotypes et violences», a-t-il ajouté.

Selon M. Vese, l’estime de soi est un aspect très important que nous devions inculquer aux très jeunes adolescents aussi à susciter auprès de toutes les personnes traumatisées, stressées, victimes et survivantes des violences basées sur le genre (VBG).

«Faire voir à son conjoint ou conjointe ses valeurs, ses talents que parfois il ou elle ignore est un signe de grandeur. Cela vaut surtout pour les enfants, peu importe leurs couches sociales, sans oublier les enfants et jeunes en situation difficile et aussi toutes les survivantes des VBG, des exploitations et abus sexuelles (EAS) ou des harcèlements sexuels (HS)», a-t-il indiqué, avant d’inviter les hommes à s’approprier l’approche «Masculinité positive» pour mettre fin aux formes toxiques, voire militarisées de la masculinité.

«Les hommes doivent dire oui aux formes positives de masculinité contre toutes formes des violences y compris des VBG», a-t-il recommandé.

Inspirée de différents mouvements internationaux, notamment l’Association des mères de la place de Mai d’Argentine qui, tous les jeudis, se rassemblaient pour protester contre la disparition de leurs enfants pendant la dictature et la Communauté des femmes en noir d’Israël et de Palestine, qui manifestent encore aujourd’hui contre la guerre et les violences, la campagne des « Jeudis en noir (Thursdays in Black) est née pendant la décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes (1988-1998) proclamée par le Conseil œcuménique des Églises (COE).

C’est un plaidoyer des Églises contre les violences sexuelles et sexistes, car dans tous les pays, les violences sexuelles et sexistes constituent une réalité tragique. Ces violences sont souvent cachées, et les victimes préfèrent généralement garder le silence, de crainte d’être stigmatisées et de subir d’autres actes de violence.

En RDC, cette campagne est réalisée dans plusieurs villes. A Mbuji-Mayi dans le Kasaï Oriental, elle est menée par l’Association pour le bien-être familial/naissances désirables (ABEF-ND) dans la cadre de prévention, atténuation et réponses aux VBG, EAS et HS. ACP/

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