Kinshasa, 23 octobre 2024 (ACP).- L’accompagnement du gouvernement de la République démocratique du Congo a été sollicité mercredi à Kinshasa, dans l’encadrement des jeunes filles, lors d’un atelier d’échanges dans le cadre de la clôture des activités de la journée internationale de la jeune fille.
«Je sollicite l’accompagnement du gouvernement dans l’encadrement des jeunes filles, car le gouvernement reste, non seulement une partie prenante, mais également un partenaire très important afin d’arriver au développement durable d’une population équilibrée», a déclaré Ornella Aosa, coordonnatrice de l’ONG ‟Action pour le développement doré d’Afrique” (ADDA).
«La jeune fille congolaise doit se connaître, s’affirmer, s’accepter et doit apporter quelque chose de bon, en sachant que sa santé mentale représente quelque chose de très capitale pour son épanouissement personnel», a-t-elle ajouté.
«Au travers cette activité, j’invite les jeunes filles congolaises à avoir une vision déterminante, c’est-à-dire savoir voir au-delà de la beauté extérieure afin d’impacter dans l’avenir, pour la transformation de notre pays ou de nos différentes communautés», a-t-elle souligné.
Selon Derrick André Lushima, expert en santé mentale et accompagnement psychologique, le résumé le plus important est que le gouvernement aide à la prévention, à la promotion et au développement. On ne peut pas parler du développement sans parler de la santé mentale.
«L’axe organique de la santé mentale c’est le cerveau. Ceci est le centre de toute énergie du développement humain. L’homme doit se qualifier, être formé et apprendre au-delà de ses compétences personnelles et professionnelles. C’est la notion du soutien psychologique», a-t-il indiqué.

Les femmes appelées à sensibiliser les autres
M. Lushima a, par ailleurs, appelé les jeunes femmes à sensibiliser et à mobiliser les autres pour éviter l’ignorance.
«Les femmes doivent faire la sensibilisation et la mobilisation pour d’autres femmes dans le but d’éviter l’ignorance, l’aveuglement en vue d’être prudentes et vigilantes dans la connaissance de la santé mentale, dans la prévention de tout ce qui est ennui et abus de la jeune femme pour le soutien psychologique accès avéré», a-t-il appelé.
«Tous les décideurs hiérarchiques de la société doivent débourser les moyens pour le projet santé mentale action, en faisant des projets de sensibilisation et mobilisation», a-t-il enchéri, avant de proposer que cette sensibilisation soit portée au niveau national.
«Le gouvernement est le plus grand décideur de nous soutenir, nous contacter, pour nous apporter un coup de pouce à ce élan de la promotion de la santé mentale. Il est important que chaque personne prenne soin de sa santé mentale au sein de la société et son entourage a commença par lui et cela en influençant les autres», a-t-il relevé.
La vision de la jeune fille sur l’avenir
Mme Christevie Melly, présidente de la jeunesse de Limete a, de son côté, fait savoir la vision de la jeune fille sur l’avenir porte sur des enjeux de la société.
«Les enjeux sociaux de l’Afrique sont différents que ceux de l’Europe, mais l’objectif global pour le monde dans lequel nous appartenons et de promouvoir le développement et l’émancipation de la femme, de faire en sorte que la jeune fille se considère comme actrice du changement», a-t-elle déclaré, avant déplorer la persistance des pesanteurs socio-culturels négatifs, entre autres les us et coutumes congolaises rétrogrades qui empêchent l’épanouissement de la jeune fille.
Elle a, en outre, encouragé les initiateurs de cette activité plus particulièrement Mme Aosa qui est l’initiatrice de la vision «Elenge muasi miyeba» qui a pour objectif de promouvoir la femme.
Mme Melly a précisé qu’accompagner la jeune fille c’est faire des mentorats.
Les participants ont, à leur tour, salué l’organisation de cette activité.
«J’ai retenu que nous devons toujours nous relever malgré les difficultés rencontrées, quelque soit la séparation des parents au sein famille, cela ne doit pas être un obstacle pour la réalisation de ta vision», a dit Ruth Kungemena finaliste à l’Institut « Mokili Mwinda » de Ndjili.
Pour Mboyo Paola, élève au sein du même établissement scolaire: « nous demandons la continuité de l’organisation des telles activités, cela nous permettra de devenir meilleur dans la société, de sorte que nous devenons des grandes dames dans les jours avenirs, nous demandons au gouvernement de soutenir la vision de Mme Aosa concernant l’organisation de ces activités nécessaires en faveur de la jeune fille congolaise, pour aider ces dernières à avancer dans la vie’».
ACP/