RDC: l’analphabétisme des femmes, un handicap pour leur participation au processus électoral (Une actrice sociale)

Kinshasa, 18 juillet 2023 (ACP).- L’analphabétisme des femmes est un handicap pour leur participation au processus électoral en République démocratique du Congo, a affirmé une actrice sociale, lors d’un entretien mardi avec l’ACP.

« L’analphabétisme est un grand problème qui empêche la participation des femmes en grand nombre au processus électoral. Les filles et femmes ont des problèmes complexes, les uns liés à la formation et d’autres à l’information, les fragilisant actuellement pour être actives au processus électoral en cours », a déclaré la présidente de l’Association ‘Espoir de la Jeunesse féminine (EJF)’, Laurel Sosongo.

Elle a fait savoir que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a renseigné que la synthèse des statistiques provisoires des enrôlés sur l’ensemble du pays fait état de 48,83% d’hommes et 51,17% de femmes, soit un léger dépassement du nombre d’enrôlées femmes par rapport aux hommes.

D’où, a-t-elle soutenu, certains observateurs estiment que ce pourcentage semble faible par rapport au nombre des femmes à l’âge de voter à travers le pays. Ce qui risque d’être un mauvais départ car, les femmes doivent se mobiliser pour être actives en tant qu’électrices et candidates à tous les niveaux.

Elle a expliqué qu’au moment où plusieurs médias, penseurs et défenseurs des droits des femmes parlent de la parité et de l’égalité des sexes, nombreuses femmes sont encore analphabètes. Celles qui sont instruites ont un faible pourcentage de représentativité dans les postes de prise des décisions.

« Certes, il y a des avancées très significatives sur l’évolution des droits des femmes, mais en revanche, le problème de vulgarisation persiste. Toutes les femmes n’ont pas l’information et surtout la compréhension de l’évolution du droit en leur faveur », a-t-elle martelé, avant de demander aux autorités compétentes de renforcer les activités de sensibilisation et de formation approfondie pour toucher toutes les catégories des femmes.

Déplorant le fait que la majorité des femmes manquent des moyens financiers pour compétir à l’électorat, Mme Sosongo a invité ses paires à travailler en synergie, c’est-à-dire, multiplier des rencontres entre elles et mener des plaidoyers communs en vue de faire face à ce problème.

« Toutefois, au niveau de la société civile, la lutte continue. Les organisations se préparent pour parvenir à l’élection massive de femmes lors des prochains scrutins », a-t-elle conclu.

ACP/KHM

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