Kinshasa, 20 avril 2023 (ACP).- Le mariage précoce et la passivité des services étatiques constituent l’une des causes majeures de la pauvreté en République démocratique du Congo, a déclaré, mercredi à l’ACP, le chargé administratif et finances du Comite national femme et développement (CONAFED), Eugène Minga.
« Toute union avant 18 ans est appelée mariage précoce. Aujourd’hui, la pauvreté et la passivité des services de l’Etat conduisent les parents aux antivaleurs. Lorsque déjà un parent demande à son enfant mineur de lui acheter par exemple du pain, c’est déjà un problème », a-t-il expliqué.
« Nous avons les instruments juridiques nationaux et internationaux qui interdisent le mariage des enfants. Est-ce que la loi est appliquée rigoureusement ? Je ne pense pas. Pourtant, il existe un plan d’action national pour mettre fin à cette forme de mariage en RDC. Malheureusement, ce document n’a pas été finalisé et pour autant il fallait qu’il soit vulgarisé pour être lu par la population », a-t-il ajouté.
Mme Geneviève Mulobu, chargée de communication, a, pour sa part, expliqué les différentes conséquences qu’une fille peut rencontrer dans un mariage précoce.
« La fille est victime des violences basées sur le genre parce qu’elle est encore mineure. Elle n’a rien comme notion de vivre avec un homme. Pour lutter contre ce genre de mariage, il faudrait d’abord envoyer toutes les filles à l’école pour bénéficier de l’éducation », a-t-elle ajouté.
« Le comite national femme et développement (CONAFED) est en train de mener des actions des plaidoyers au niveau de décideurs en vue de diminuer soit d’éradiquer cette forme de mariage », a précisé Mme Mulobi.
ACP/ODM