RDC : le projet de loi sur les défenseurs des droits humains en discussion les participants

Kinshasa, 25 septembre 2023 (ACP).- Des stratégies à mettre en place pour l’adoption de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme pendant la session parlementaire de septembre 2023 a été en discussion au cours d’un atelier organisé lundi, à Kinshasa, en RDC, a appris l’ACP des organisateurs.

« Cet atelier a pour objectif de réfléchir sur les stratégies à mettre en place permettant le développement d’un argumentaire solide et convaincant pouvant conduire vers l’adoption définitive de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme (DDH) pendant la session de septembre 2023 par les deux chambres de parlement », a déclaré le directeur de cabinet du ministre des Droits humains, Me Tony Ntambu, dans son mot d’ouverture.

Il a fait savoir que le vote de cette loi a connu beaucoup de difficultés dans le passé.

« Aujourd’hui, nous pouvons espérer aboutir à ce vote qui va permettre à la RDC, à travers les différents mécanismes qu’elle possède, de montrer la volonté des autorités sur le respect des droits de l’homme, mais aussi permettre aux acteurs des droits de l’homme de bénéficier de cette protection qui est nécessaire à leur activité », a-t-il dit.

Selon M. Ntambu, la période électorale qui s’annonce dans le pays a plusieurs aléas, d’où l’importance de l’adoption de cette loi pour la protection des défenseurs des droits de l’homme qui sont sur terrain par rapport à leurs attributions.

La protection des DDH, une quête pour la consolidation de la démocratie

Intervenant à cette occasion, l’officier des droits de l’homme du Bureau conjoint des Nations unies pour le droit de l’homme (BCNUDH), Isaï Bamogo, représentant du directeur de cette organisation a souligné que la protection des droits de l’homme demeure une quête permanente pour la consolidation de la démocratie, de l’état de droit et de la préservation de la dignité humaine dans toute société.

« Il est d’une importance capitale pour le gouvernement, de fournir des efforts multiformes pour assurer la protection de toute personne vivant dans son territoire. Le travail de l’État est renforcé par les acteurs de la société civile », a-t-il fait savoir.

Pour lui, cet atelier est une étape importante vers l’aboutissement d’un long processus de l’adoption d’une loi qui concrétisera la volonté de l’État, celle de protéger les droits humains.

De son côté, le manager des programmes a.i de la maison des droits de l’homme centre carter, Marie-Joséphine Ntshaykolo a indiqué que depuis 2011, le centre carter appui la protection et promotion des droits de l’homme.

« Le centre carter participe dans tous les processus de plaidoyer pour la mise en place de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme», a-t-elle ajouté.

Pour la mise en place d’une commission paritaire entre les deux Chambres

Par ailleurs, le coordonnateur de l’ONG «Alliance pour l’universalité des droits fondamentaux» (AUDF), Henri Wembolua a relevé que cet atelier a été convoqué également pour adopter des stratégies, afin que pendant la session spéciale de septembre qui est budgétaire, une commission paritaire soit convoquée entre l’Assemblée nationale et le Sénat, en vue d’examiner les divergences et obtenir l’harmonisation d’une loi qui sera promulguée par le chef de l’État.

« Parmi les stratégies proposées par les défenseurs des droits de l’homme, on voudrait une synergie pour faire le suivi au niveau du parlement. Il y a des correspondances qui seront déposées, des déclarations qui seront faites et de différents contacts, ainsi que d’autres activités avec la commission paritaire qui sera convoquée de manière rapide pour l’adoption de cette loi », a-t-il dit.

Me Wembolua a précisé que la RDC a ratifié plusieurs conventions internationales qui garantissent les droits et la liberté fondamentale dans sa constitution à partir de l’article 11 à l’article 60. « Il faudrait des personnes qui se mettent debout pour promouvoir et protéger ces droits de l’homme à travers plusieurs activités. Donc la loi n’est qu’une reconnaissance du droit de défendre les droits garantis par l’état dans sa constitution et les instruments que la RDC a ratifié, c’est donc un renforcement de l’État de droit », a-t-il conclu. Cet atelier a été organisé par le centre Carter, l’ONG AUDF, ainsi que le Bureau conjoint des Nations unies pour les Droits de l’homme (BCNUDH).

ACP/

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