RDC: les journalistes appelés à redoubler la vigilance pour éviter la désinformation

Kinshasa, 09 juin 2024 (ACP).- Les journalistes de la République démocratique du Congo ont été appelés samedi à Kinshasa, à redoubler la vigilance pour éviter la désinformation, lors de la présentation de l’étude sur ‘’l’écosystème de la désinformation en RDC’’. « Nous appelons les journalistes d’être de plus en plus vigilant parce qu’il n’est pas le seul à l’ère actuelle à informer le public. Il y a également les milices numériques qui produisent des contenus dans le souci de nuire un groupe d’individus ou des communautés qui sont eux aussi, les consommateurs de ces fausses informations mises à la disposition du grand public», a déclaré Patient Ligodi, l’un des intervenants.

Il a fait savoir que cette étude a été réalisé en analysant 155 groupes WhatsApp afin d’analyser de quelle manière à quel besoin correspond la production et la circulation de la désinformation en République démocratique du Congo.

Pour sa part, Prof. Pierre N’sana, président du Laboratoire de recherche en Sciences de l’information et de la communication ‘’Larsicom’’, a, dans son intervention, souligné que l’information ou le Fake-new constitue un danger pour la société. A cette occasion, il exhorté les consommateurs à prendre la responsabilité de vérifier systématiquement les informations qu’ils reçoivent soit à travers les réseaux sociaux, soit via les médias classiques dans le souci de faire face à la désinformation.

M. N’sana a précisé que la part des journalistes est la recherche de l’information, mais sa responsabilité sociale est plus grande dans le traitement de l’information produite et la vérification systématique de tous les contenus qu’il propose aux publics pour éviter la circulation des fausses informations. « Il se fait que les personnes mal intentionnées produisent des fausses informations basées sur aucun fait avéré et leur donnent la forme d’une information de presse. C’est cela un fake-news. Le journaliste doit par conséquent, redoubler la vigilance parce que c’est sa profession et son métier qui est totalement menacé et remis en cause », a indiqué le président du Larsicom.

De son côté, le Professeur Jean-Marie Longonya, Secrétaire général académique à l’Université des Sciences de l’information et de la communication de Kinshasa (USIC), a remercié les partenaires techniques et financiers qui ont appuyé cette étude. « C’est également un clin d’œil fait à l’Université des Sciences de l’information et de la communication de Kinshasa pour voir dans la mesure du possible, saisir l’opportunité de mener d’autres études dans ce domaine », a-t-il souhaité.

Il sied de signaler que cette étude a été menée par le Larsicom en 2023 dans les provinces du Katanga, Kinshasa et Kasaï oriental. Elle sera accessible dès ce lundi 10 juin 2024, c aux grands publics et à d’autres initiatives tant publiques que privées pour la vulgarisation, la formation et la sensibilisation. ACP/

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