Kinshasa, 13 mai 2025 (ACP).- Les programmes de protection sociale favorisent l’autonomisation et l’insertion des populations marginalisées, a indiqué mardi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) la ministre des Affaires sociales, lors de l’ouverture de l’atelier de validation de la Stratégie nationale de protection sociale non contributive (2025-2029).
« Il est démontré que les programmes de protection sociale transforment des vies, notamment des plus pauvres et vulnérables, car ils contribuent à renforcer le capital humain, favorisent l’autonomisation et l’insertion sociale des populations marginalisées ou affectées par des crises et renforcent la résilience face aux chocs », a déclaré Nathalie Aziza Munana, ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale.
Mme Munana a fait savoir que pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité, des mesures de protection sociale d’une ampleur sans précédent ont été adoptées partout dans le monde et principalement en Afrique au cours de dix dernières années.
« Les effets induits de la mise en œuvre des stratégies de protection sociale dans plusieurs pays plaident en faveur de l’adoption par la RDC de sa Stratégie de protection sociale non contributive.
Cependant, le chemin à parcourir pour atteindre nos objectifs dans les cinq prochaines années est parsemé de beaucoup de défis que nous devons relever », a-t-elle dit. Il s’agit, selon la ministre des Affaires sociales, notamment de traduire la volonté politique dans des lois, programmes et budgets ; de renforcer les capacités institutionnelles du ministère des Affaires sociales, pour améliorer la gouvernance dans ce secteur, d’intensifier les efforts pour améliorer qualitativement le pilotage, la coordination et le suivi-évaluation des programmes et des projets de protection sociale non contributive, d’éviter le saupoudrage et la fragmentation des interventions qui pour la plupart des cas ne mènent pas à des résultats durables.
Elle s’est dit convaincue que grâce aux échanges fructueux des experts, cet atelier de validation tiendra ses promesses et qu’à la fin le gouvernement sera doté d’un outil (document) stratégique à la hauteur de ses ambitions dans le domaine crucial de la protection sociale non contributive, laissant une grande partie des Congolais vulnérables face aux chocs économiques.
Par ailleurs, Aly Sanoh, représentant du directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, a indiqué qu’’au moins 10% de la population bénéficie des programmes formels de sécurité sociale, laissant une grande partie des Congolais vulnérables face aux chocs économiques et sociaux.
Pour lui, cet atelier représente une étape clé dans la construction d’un système de protection sociale efficace et inclusif, essentiel pour répondre aux défis actuels et futurs de la RDC.
« Je tiens à saluer le gouvernement congolais pour sa vision et son engagement à bâtir une stratégie qui vise à réduire la vulnérabilité des Congolais, en particulier des jeunes, des femmes et des populations déplacées », a ajouté Aly Sanoh.
Il a souligné qu’il est impératif de trouver des solutions durables pour offrir à cette jeunesse un avenir d’opportunités et de dignité, car le chômage et les emplois précaires, notamment dans les zones urbaines, constituent un frein majeur au développement.
Cette activité a été organisée par le ministère des Affaires sociales avec l’appui de la Banque mondiale à travers le Projet pour la Stabilisation et la Paix à l’Est de la RDC (STEP 2). ACP/