Kinshasa, 18 avril 2025 (ACP).- L’identification des victimes de violences sexuelles liées aux conflits à Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental (Centre de la République démocratique du Congo), a été saluée par les organisations de la société civile locales « Ecosystème », lors d’une réunion, a appris l’ACP vendredi, de sources administrative.
« Nous les acteurs de la société civile qui militent pour la défense des droits humains saluons cette opération d’identification des victimes de violences sexuelles liées aux conflits dans la province de Mbuji-Mayi et affinent notre stratégies pour soutenir le FONAREV dans cette démarche pour des personnes ayant subi des violences des droits humains liées aux conflits armés », a déclaré Rose Mbuyi, point focal de l’écosystème à Mbuji-Mayi.
« À l’issue de cette rencontre, les représentants des structures opérationnelles dans les territoires de Miabi, Lupata-pata, Katanda, Kabeya-Kamwanga et Tshilenge vont s’impliquer afin de faciliter l’installation et le bon fonctionnement des centres d’identification des victimes (CIV) », a-t-elle ajouté.
M Patrick Fata, directeur général de l’organisation locale « Ecosystème » a fait savoir qu’il s’agit également, de l’identification de conflits oubliés, de souffrances persistantes, bien que souvent relégués au second plan dans les priorités nationales. Les conflits qui ont secoué le Kasaï-Oriental, notamment dans les zones rurales comme la commune Katanda ou Miabi, continuent de laisser de marques profondes au sein des communautés, a-t-il dit.
« Cette initiative vise à documenter les cas de violences sexuelles, des tueries et les violences intercommunautaire et identitaires, survenues lors du phénomène Kamwina Nsapu. Elle vise également à répondre aux séquelles d’autres formes de violences locales encore visibles à l’échelle nationale », a-t-il indiqué.
Selon lui, des milliers de victimes de violences sexuelles liées aux conflits sont des déplacés internes ou les familles ayant perdu des proches lors de conflits intercommunautaires ou administratifs.
De son coté, Blaise Kalonji, coordonnateur d’une ONG locale à Kabeya- Kamwanga, a souligné que le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV), offre enfin l’opportunité de faire valoir les droits qui nous poussent à briser le silence et les souffrances en vue d’obtenir la réparation.
« Il est grand temps que les victimes du Kasaï-Oriental soient également reconnues et que leurs voix soient entendues au même titre que celles des autres provinces », a-t-il soutenu.
Les participants à la réunion ont salué à son titre la reconnaissance du Kasaï-Oriental parmi les provinces les plus touchées par les violences sexuelles liées aux conflits et aux crimes internationaux.
Ils ont exprimé leur gratitude envers les autorités nationales pour cette prise en compte et l’engagement de Rhynaud Mulumba, directeur régional du FONAREV, pour son rôle dans la défense des victimes auprès des partenaires institutionnels et humanitaires.
Le FONAREV est un établissement public placé sous la tutelle du ministère des droits humains. Il intervient dans la réparation des victimes de violences sexuelles durant les conflits, les crimes graves portant atteinte à la paix et à la sécurité de l’humanité.
ACP/C.L.