Kinshasa, 21 octobre 2024 (ACP).- La mise en place des mécanismes de dénonciation des violences sexuelles et celles basées sur le genre (VBG) dans le milieu professionnel a été recommandée lundi, à l’issue d’une journée d’information et de sensibilisation organisée à Kinshasa en République démocratique du Congo RDC.
« Il est important aujourd’hui, d’attirer l’attention des responsables d’administration publique sur la nécessité de mettre en place les mécanismes et les dispositifs de dénonciation des VBG. Comme nous avons l’habitude de le dire les violences sexuelles et celles basées sur le genre ne sont pas une option mais plutôt une nécessité », a déclaré M. Edouard Konan, Chef du « Programme de lutte contre les violences sexuelles (PLVS) au sein de l’Agence belge pour le développement (Enabel).
« L’administration publique étant le socle pour faire respecter les droits humains doit veiller en ce que le cadre de travail soit propice à l’épanouissement professionnel de tous les agents hommes et femmes », a-t-il ajouté.
Il a fait savoir que cette activité est importante pour « Enabel », parce qu’elle permet d’adresser la question des VBG dans le milieu professionnel. Il s’observe un silence autour de ces violences et c’était important à l’occasion de cette journée d’information et de sensibilisation de lever la voile sur cette problématique et de mener une réflexion qui permet de mettre en place des dispositifs et des mécanismes de signalement pour les victimes et également de sensibiliser les acteurs de l’État sur les conséquences liées à ces violences et la nécessité d’adopter un nouveau comportement.
« C’est depuis plusieurs années que nous travaillons pour contribuer à la réduction des violences sexuelles et de leur impact à travers la transformation des comportements, la prise en charge holistique des victimes et la lutte contre l’impunité des agresseurs et la mise en œuvre des mécanismes de protection communautaire», a conclu Edouard Konan..
Pour Madame Cora Tshi-Manina, présidente du Réseau des dames Énarques (RDE), les violences sexuelles basées sur le genre sont d’actualité, « il y a l’observatoire genre de l’administration publique qui s’en charge aussi pour lutter contre ce fléau».
« C’était également l’occasion d’informer les femmes de l’administration publique que sur le portail du site internet de l’administration publique, il y a un onglet où elles peuvent dénoncer tout genre de violences dont elles peuvent être victimes en toute quiétude », a indiqué Mme Tshi-Manina.
Elle a en outre relevé que c’est dans le cadre de la journée internationale de la non-violence célébrée le 02 octobre que nous avons pris l’initiative de discuter de cette problématique des VBG dans l’administration publique en associant les anciens de l’Ena notamment dans la planification et dans les actions stratégiques pour l’émergence du leadership féminin au sein de l’Administration publique et l’implication totale de la femme au processus de développement de la RDC.
Le Réseau des dames énarques (RDE) est une association sans but lucratif créée en avril 2019, qui réunit les femmes anciennes élèves de l’École nationale d’Administration (Ena) RDC. Elle vise la promotion des droits des femmes au sein de l’administration publique et encourage et attire les femmes et jeunes filles vers le secteur public.
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