RDC : nécessité de sensibiliser sur l’espacement des naissances pour préserver la femme


Kinshasa, 03 septembre 2024 (ACP).- du Congo(RDC) sur l’espacement des naissances, a été jugé nécessaire en vue de préserver la femme et le nouveau-né, lors d’un entretien mardi à Kinshasa.  «  Nous appelons la population à mener des actions concrètes liées, notamment à la sensibilisation et à la formation, en mettant plus un accent particulier sur l’espacement des naissances dans le souci majeur de préserver  la femme, la jeune fille et le nouveau-né ainsi que de réduire la mortalité maternelle et enfantine», a déclaré Marie-Jeanne Makusu, coordonnatrice de l’Ong « Bon départ». «Il est question d’éveiller la conscience de la femme ainsi que de la jeune fille car, de milliers de femmes au monde perdent la vie à cause de non espacement des naissances. L’intervalle doit être d’au moins deux ans pour permettre à la femme de se reconstruire et d’assurer la survie des enfants », a-t-elle ajouté. Selon Mme Makusu, les nourrissons nés moins de deux ans après le précédent  accouchement courent deux fois plus de risques de décès durant leur première année de vie que les nourrissons nés trois ans après l’accouchement d’un autre enfant. « En investissant dans l’espacement de naissance, on sauve, non seulement des vies mais on permet aussi de réaliser d’importantes économies dans les domaines social, de la santé, de l’éducation et de l’environnement, en ayant moins d’enfant à éduquer», a-t-elle relevé. Elle a, toutefois, recommandé l’utilisation des méthodes contraceptives pour remédier à ce problème  car, cette pratique permet d’éviter des grossesses non désirées et des avortements non sécurisés chez les femmes et filles sexuellement actives mariées ou non.  « L’une des causes de mortalité chez la femme reste les avortements et les grossesses à répétition. Les avortements à risque représentent 17% des morts maternelles. Les femmes qui ont accès à l’information sur l’espacement de naissance contribuent à la réduction du nombre des morts liées aux avortements ainsi que celles résultants d’autres causes maternelles. D’où l’importance de sensibiliser à ce sujet », a indiqué Mme Makusu, avant de lancer un appel au gouvernement et aux partenaires techniques et financiers du secteur de la santé sexuelle et reproductive à s’impliquer dans la sensibilisation et à la formation des femmes, précisément celles vivant dans les recoins des villes et des provinces. ACP/

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