Kinshasa, 13 juin 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour la criminalisation du travail des enfants dans les mines au registre des crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale a été mené par les responsables du Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du Cobalt. « Afin de garantir une chaine d’approvisionnement responsable, le projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du Cobalt (PABEA-COBALT) milite pour une inscription par la Cour pénale internationale (CPI), du travail des enfants dans les mines sur la liste des crimes contre l’humanité avec une poursuite des responsables de la chaine jusqu’aux utilisateurs fiscaux devant la CPI, au même titre que les criminels de guerre », indique un communiqué de cette structure parvenu mardi à l’ACP. Selon la source, en RDC, le travail des enfants reste une réalité têtue, malgré les efforts fournis par le gouvernement et l’appui des partenaires au développement. « Il perpétue ainsi le cercle vicieux de la pauvreté en empêchant ceux-ci d’acquérir les compétences et l’éducation nécessaires pour améliorer leur avenir. Cela constitue aussi une violation de leurs droits fondamentaux, inscrits dans la convention 182 des droits de l’enfant, adoptée en 1989 et, un frein considérable au développement durable », a précisé la source. Malgré l’adoption de cette convention et sa médiatisation à grande échelle, le phénomène persiste, particulièrement dans les sites miniers de Cobalt du Haut Katanga et du Lualaba, note le communiqué.
Projet exécuté par le FNPSS
Par ailleurs, ce projet qui est conçu par le gouvernement congolais et financé par le groupe de la Banque africaine de développement (BAD), est exécuté par le Fonds national de promotion et de service social (FNPSS) à travers une unité de coordination logée en son sein, avec le pilotage technique de la Cellule présidentielle d’appui au programme d’urgence intégré de développement communautaire (CAPUIDC). Dans sa démarche, le projet combine l’insertion sociale avec une prise en charge scolaire, nutritionnelle, sanitaire, psychologique et enregistrement à l’état civil de 14.850 enfants identifiés dans les sites miniers de cobalt du Haut Katanga et du Lualaba, et la reconversion économique de leurs parents, soient 6.250 jeunes dans l’agrobusiness à travers la création de 1.250 coopératives agricoles, conclu la source. ACP/