RDC : plaidoyer pour une prise en charge sanitaire des victimes de  torture

Kinshasa, 26 juin 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour une prise en charge sanitaire et psychologique des victimes de torture a été mené à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par les Organisations de la société civile, à l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de torture célébrée chaque 26 juin.

« Aujourd’hui, c’est une journée spéciale où toutes les allocutions ont concouru pour dire non à la torture. Nous luttons et devons tous lutter pour mettre fin à la torture parce que, c’est un acte qui avilit l’homme. C’est aussi, une occasion  pour nous de demander au gouvernement de prendre en charge médicalement et psychologiquement des victimes de torture en vue de leur éviter des conséquences néfastes dans l’avenir», a déclaré lundi, le président de l’ONG « Alliance pour l’universalité des droits fondamentaux (AIDF), Henri Wembolia Otshudi Kenge, lors de son allocution.

Et d’ajouter : « c’est également, une opportunité pour lancer un appel à tous ceux qui pratiquent ces actes partout où ils sont, soit dans les différents services d’intelligence de savoir qu’ils sont passibles de poursuites judiciaire jusqu’à leurs morts ».

De son côté, le ministre des droits humains, Albert Fabrice Mpuela a indiqué que la constitution de la RDC interdit la torture et tout autre acte cruel inhumain dégradant la réduction de personnes à l’esclavage.

« L’infraction de la torture est imprescriptible. Nous invitons les victimes et les témoins des victimes de la torture de briser le silence et dénoncer devant les instances judiciaires pour proscrire cette pratique. Nous interpellons tous ceux qui ont une certaine portion  de pouvoir et d’autorité aux institutions de ne pas en abuser. Selon la volonté du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, que toutes les violations des droits de l’homme cessent et que tout le monde vive en toute dignité en RDC », a souligné le ministre Mpuela, avant de saluer  la clairvoyance et la diligence de la justice militaire qui ne tarde pas à sanctionner certains officiers militaires qui s’illustrent dans ces actes de la torture.

L’auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), général Likulia Bakumi Lucien-Réné a, pour sa part, salué la tenue de cette activité, avant d’énumérer quelques cas récents des infractions de la torture qui ont été réprimandé au sein de la justice militaire. 

Organisée par le ministère des Droits humains en collaboration avec le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme des droits de l’homme, l’édition 2023 de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture a été célébrée sous le thème : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines au traitement cruels, inhumain ou dégradants ».

 ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet