Kinshasa, 13 août 2023 (ACP).- L’autonomisation de la femme au marché de l’emploi a fait l’objet d’une table-ronde organisée samedi à Kinshasa en République démocratique du Congo afin d’échanger des idées et de partager les expériences sur les capacité et conscience professionnelles féminines dans le monde de l’emploi.
« Cette activité constitue un cadre d’échange d’idées, de réflexion et de partage d’expériences, qui s’érige à un véritable plaidoyer à l’endroit des autorités politiques et économiques, afin de trouver des solutions aux problèmes socioprofessionnels de la femme et la jeune femme congolaises en général et kinoises en particulier. Il s’agit notamment des difficultés liées à la discrimination et en matière d’éducation, ainsi que de la formation », a déclaré la ministre du Genre famille et enfant, Mireille Masangu à l’ouverture des travaux.
Elle a appelé les femmes et jeunes-filles à s’intéresser à la formation professionnelle pour l’amélioration de leurs compétences et capacités sur le marché de l’emploi. « La formation professionnelle est à la fois un sujet à bras le corps pour l’autonomisation de la femme. A ce jour, le taux de participation globale des femmes à la formation professionnelle et à un emploi rémunéré est inférieur à celui des hommes », a souligné la ministre du genre.
Pour elle, le changement de la situation de la femme n’interviendra non seulement des autorités féminines, mais de l’implantation de tous surtout pour ceux qui n’ont pas encore compris qu’il est temps de donner à la femme sa place comme actrice de la paix et de développement.
« Je salue la tenue de ces assises qui vont se traduire à une véritable table-ronde de training-master class, de monitoring et de village des solutions pour booster le développement de la femme », a-t-elle dit, d’appeler les entreprises à respecter certaines conditions de travail de la femme notamment, les problèmes de nature discriminatoires dans l’exercice de sa profession en vue de lui permettre de développer davantage ses compétences.
La ministre Masangu a, à cette occasion, rappelé que son ministère a pour objectifs entre autres, la représentativité des femmes dans des postes décisionnels, la recherche d’un emploi rémunéré et l’accès à la formation de qualité pour contribuer à l’épanouissement de la femme Congolaise.
Pour l’accès des femmes à la formation professionnelle
De son côté, la représentante de la ministre de la formation professionnelle, Juliette Kithulu, a souligné l’importance qu’accorde le Chef de l’État, Félix Tshisekedi sur l’accès des femmes à une formation professionnelle de qualité.
« Pour lui le Chef de l’Etat, le chômage est considéré comme la pauvreté et devrait être combattu par la formation professionnelle et par l’apprentissage d’un métier, conduisant à l’emploi ou à l’auto-emploi. Actuellement, la formation professionnelle est considérée comme l’un des piliers du développement socio-économique », a- t-elle dit.
« Les hommes et femmes des métiers participent aux produits intérieurs brutes et peuvent se prendre en charge en générant un revenu pouvant leurs permettre de vivre dans les meilleurs conditions », a soutenu Mme Kithulu, avant d’affirmer que la formation professionnelle n’a pas d’âge, cela étant donné que le marché de l’emploi est évolutif soumis à la loi de l’offre et de la demande et que la reconversion est possible.
Par ailleurs, elle a énuméré quelques actions menées par le ministère de la formation professionnelle dans le cadre de la réforme de ce secteur dont la construction des centres de formation et acquisitions de la cité des métiers, ainsi que des équipes des centres.
Plusieurs thématiques ont été abordées par les intervenants notamment, ‘’la transformation de la formation professionnelle en RDC’’, ‘’l’accès des jeunes femmes à la formation de qualité’’ et ‘’comment faire face aux inégalités à la recherche de l’emploi’’.
Il sied de signaler que cette table-ronde entre dans le cadre de la deuxième édition du forum ‘’Pour elles’’ organisé en collaboration avec ses partenaires. Le thème principal de ces assises a porté sur « les jeunes femmes et le marché de l’emploi ».
ACP/CL