Lodja, 07 mai 2023(ACP).- La journée internationale des sages-femmes a été célébrée, vendredi, avec faste à l’Institut supérieur de technique médical (ISTM/Lodja), dans la province du Sankuru en République démocratique du Congo.
« Depuis l’Antiquité, la prise en charge des femmes enceintes et des parturientes a été considérée comme relevant du cercle féminin. L’histoire de la pratique sage-femme est une profession très ancienne, mais toutefois méconnue à travers le monde », a déclaré dans son mot de circonstance le point focal des sages-femmes à Lodja, Catherine Deko.
Et d’ajouter : « durant tout le moyen âge et jusqu’à l’époque moderne, les accoucheuses n’étaient pas formées et avaient très peu de connaissances théoriques, d’où ces femmes étaient désignées par le terme ‘’matrone’’. Elles devaient non seulement aider la femme à accoucher, mais aussi, elles exerceraient un rôle aussi bien social que religieux.
En République démocratique du Congo, la pratique sage-femme était non structurée et on les appelait aide-accoucheuses ou aide-traditionnelles.
Depuis lors avec le système LMD, la pratique sage-femme dispose de trois référentiels dont la compétence, la formation et l’évaluation.
Dans la province de Lumumba, en 2019, c’est avec feu madame Henriette Eke, après son parcours dans les différentes zones de santé des institutions qui formaient les accoucheuses et selon son rapport transmis à la société congolaise des sages-femmes en sigle SCOSAF en partenariat avec ISTM-Kinshasa et UNFPA que le choix a été porté sur l’ISTM/Lodja. C’est ainsi que fut née l’initiative d’organiser l’enseignement de conversion des infirmiers en sages-femmes en vue d’élargir et d’augmenter le nombre de celles-ci dans la province du Sankuru et contribuer à la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale et surtout lutter efficacement contre les violences basées sur le genre ».
Plusieurs partenaires ont pris la parole pour soutenir cette noble profession, notamment le représentant du PNUD, de l’UNICEF, de l’ONU-femmes et autres.
Patrick Ilunga, directeur général de l’ISTM/Lodja a été très ravi de voir cette manifestation et a exprimé son sentiment de joie en les encourageant.
La société civile rénovée force vive du Sankuru, représentée par son président André Djongekama a confirmé sa disponibilité à temps plein d’apporter un soutien inconditionnel à cette structure qui trouve son sens au regard du travail que chaque sage-femme réalise dans les communautés.
Rappelons que cette célébration a connu pour thème cette année : « ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité ».
ACP/CL