Santé sexuelle des adolescents : des actions de sensibilisation en milieu scolaire suggérées

Kinshasa, 6 juin 2024 (ACP).- Le renforcement des actions de sensibilisation liées à la santé sexuelle et reproductive des adolescents en milieu scolaire pour éviter les grossesses a été suggéré jeudi à Kinshasa en République démocratique, lors d’un entretien dans le cadre de la campagne « jeudi en noir« .

« Il est très urgent de renforcer les actions liées à la santé sexuelle et reproductive des adolescents en milieu scolaire pour éviter les grossesses scolaires et maintenir l’équilibre entre les filles et les garçons », a déclaré Carlin Vese, expert en genre, masculinité et féminité positives. « Il est important d’offrir aux filles (adolescentes) des cadres par excellence pour leur épanouissement harmonieux. Il est donc temps que les activités et actions de la promotion des féminités et des masculinités positives puissent être mises en œuvre avec accent sur la prévention et lutte contre les violences basées sur le genre, les problèmes liés à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes », a-t-il ajouté. 

Selon M. Vese, le gouvernement congolais, représenté par  la Première ministre Judith Suminwa, à travers ses ministères et ses Programmes ainsi que les organisations de la Société civile doit s’impliquer dans la prévention et lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire. Il doit également investir dans l’éducation sexuelle des écoliers adolescents et à la promotion de la féminité et masculinité positives à tous les niveaux. 

« Le Programme national de santé des adolescents (PNSA) mérite de collaborer avec la cellule technique mixte de la masculinité positive (CTM+) pour sauver l’avenir des nombreuses écolières. Cela, en maintenant jusqu’à la fin des humanités et début de l’université ces données où les filles sont représentées valablement dans le secteur éducationnel. C’est serait une marque de contribution à l’égalité des sexes dans notre pays », a-t-il martelé.

La participation presque paritaire des filles aux examens de fin d’études primaires saluée

M. Vese a fait savoir à cette occasion que Réseau des Hommes engagés pour l’égalité de genre en République démocratique du Congo (Rheeg-RDC) est très flatté des résultats concrets réalisés par le gouvernement congolais en partenariat avec la Société civile en lien avec la participation presque paritaire des filles aux examens de fin d’études primaires.

« D’après les statistiques du ministère de l’EPST, plus de 2. 217.456 candidats finalistes dont 1.081.288 filles ont pris part à ces épreuves qui marquent la fin de leur cycle primaire, soit 48,8%. Cette participation presque paritaire traduit de manière concrète le slogan « toutes les filles à l’école » », a-t-il souligné. « Le Rheeg-RDC voudrait attirer l’attention à l’ensemble du gouvernement et de la Société civile d’accentuer les activités en lien avec le maintien de ces données statistiques liées aux filles qui dans la majorité vivent actuellement et traversent une phase importante de leur vie qui est l’adolescence », a-t-il alerté. 

D’après lui, ces filles adolescentes avec les différentes mutations, modifications corporelles et comportementales qui surviennent avec la crise d’adolescence sont maintenant la cible des stéréotypes sexistes, des stigmatisations, discriminations et des violences basées sur le genre.  

« Je profite pour inviter tous les hommes, jeunes garçons et tous les enseignants et enseignantes à préserver le taux de participation élevé des filles aux épreuves de fin d’études primaires en renforçant la prévention et non en devenant des bourreaux et en empêchant ces nombreuses filles à vivre leur adolescence de manière réussie », a-t-il appelé, avant de recommander que « ces adolescentes doivent franchir les autres étapes du parcours de leurs études, notamment réaliser les épreuves de fin d’études secondaires et universitaires.

Cela contribuerait à la recherche de l’égalité des chances et des sexes ». « En ce jeudi en noir, nous invitons tous les hommes et jeunes garçons, tous les papas qui savent acheter pour les filles et femmes d’autrui des présents, de bien vouloir abandonner cette pratique nuisible. Utiliser la ruse, utiliser les pièges, autrement dit « Mutambu » pour abuser des femmes et des filles d’autrui est une violation des droits humains grave », a-t-il conclu. ACP/

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