Sensibilisation des jeunes d’une structure à la lutte contre les violences faites à la femme

Kinshasa, 06 juillet 2024 (ACP).- Les jeunes du mouvement des femmes unies pour le changement (Mfuc) ont été sensibilisés sur les violences faites aux femmes lors d’une conférence en ligne  à leur intention, organisée samedi à Kinshasa en République démocratique du Congo.

« L’importance  de cette sensibilisation était celle d’intégrer en eux, la question des violences faites à la femme et les doter des armes possibles pour lutter contre ce fléau, car les violences faites à la femme sont les plus répandues des droits humains », a déclaré Patience Mutinsumu, initiatrice du mouvement des femmes unies pour le changement (Mfuc)

Les actes de violences à l’égard des femmes et des filles sont généralement perpétrés par les hommes, a-t-elle dit. « Les discriminations et violences sont les causes qui ne laissent pas la place à la femme de s’épanouir. La lutte contre ces violences doit interpeller tout le monde à l’ère où les droits de l’homme mettent l’homme et la femme sur le même pied d’égalité, où les textes sont mis en avant pour garantir la protection de la femme afin de promouvoir une société plus équitable », a expliqué Mme Mutinsumu.

Selon Mme Mutinsumu, il est impossible d’atteindre un développement durable tant que le droit à la santé, à l’intégrité morale et physique ne sont pas garantie à la femme, car elle est aussi une actrice de développement.

Par ailleurs, Me Pacifique Makambo, Avocate au barreau de Kinshasa/Matete a, pour sa part, fait savoir que le nombre des violences conjugales commises sont  encore énormes, reconnaissant que ces actes constituent des graves violations des droits de l’homme. Ces pratiques, a-t-elle précisé, recouvrent les situations telles qu’une personne X impose à sujet B des photographies ou des messages numériques compromettants, portant atteinte à sa dignité. Il s’agit des actes subis et non désirés par la victime, a souligné Me Makambo.

Elle a, en outre, interpellé les autorités des différentes secteurs à renforcer des mesures prises pour lutter contre ce phénomène, ajoutant que les violences envers les femmes sont universelles, celles-ci prennent de différentes formes et peuvent être perpétrées à la fois, à l’espace public ou privé entrainant des conséquences néfastes sur la vie de la femme.

« Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas progresser dans le processus de développement si la moitié de la population est marginalisée et sujette à la maltraitance », a-t-elle soutenu.

ACP/C.L.

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