Le directeur général de la Snel SA, Fabrice Lusinde
Kinshasa, 19 mars 2024 (ACP).- Le taux de représentativité des femmes au sein de la Société nationale de l’électricité (Snel SA) est passé de 19% en 2022 à 20,12% en 2023, a-t-on annoncé mardi lors d’une journée de réflexion et de sensibilisation organisée à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Le taux de représentativité de la femme au sein de ma société, est passée de 1.112 en 2022 (soit 19%) à 1.135 en 2023 (soit 20,12%) », a déclaré Fabrice Lusinde, directeur général de la Société nationale d’électricité (Snel SA).
« Parmi ces femmes, on retrouve 390 agents de maîtrise, 286 cadres de collaboration et 45 sur 291 cadres des directions », a-t-il ajouté.
Organisée par le département des ressources humaines de la direction générale de la Snel sous le thème : «Accroitre les ressources nécessaires à travers les femmes et les jeunes filles dans la paix pour un Congo paritaire », cette journée s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives de la Journée internationale des droits des femmes (JIF) 2024.
« Investir en faveur des femmes, c’est accélérer le rythme » (Conseillère de la ministre du Genre)

Pour sa part, Mme Chantal Mishiku, conseillère et experte en Genre à la Cellule d’études et planification pour la promotion de la femme et protection de l’enfant, a appelé les femmes de la Snel SA à pousser les jeunes filles à étudier avec assiduité et détermination en fournissant des grands efforts afin de constituer la nouvelle classe congolaise de demain et occuper des fonctions de prise de décisions dans les entreprises.

Une vue des participantes
« Je vous invite à mettre les bouchées doubles pour instruire nos enfants et surtout les jeunes filles à emboîter nos pas et surtout avec détermination pour nous remplacer et former une nouvelle classe politique, sociale, économique afin d’occuper les postes de prise de décisions. Nous devons également renforcer continuellement nos capacités en participant à toutes les séances de formation », a-t-elle renchéri, avant d’en appeler à la vigilance du point focal genre de la Snel SA en vue de l’augmentation du taux de participation de la femme à des formations et la facilitation de cette catégorie des personnes au marché de travail.
« J’en profite également pour vous exhorter à activer les mécanismes nécessaires pour occuper les fonctions de direction et de prise de décisions afin de « mettre fin à la pauvreté, passer à une économie verte et une société de soi et enfin soutenir les agents de changement féministes », a conclu Mme Mishiku.
De son côté, Mme Faïda Mwangilwa, consultante en questions du Genre, a émis quelques recommandations à l’égard du gouvernement de la République, ainsi qu’à d’autres décideurs pour mettre fin à la guerre et rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
« Nous exigeons la fin des hostilités, de la guerre et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire congolais afin de permettre à la femme de vivre aisément et d’accomplir ses devoirs en toute quiétude car, nous devons sauver des vies humaines dans des camps des déplacés où la souffrance est atroce », a-t-elle recommandé.
« Vous devez être des meilleures cadres et agents qui travaillent avec responsabilité étant donné que la Snel est au centre social des Congolais. Alors, ne vous sous-estimez pas, prenez les choses en main et allez toujours de l’avant », a insisté Faïda Mwangilwa.
Il sied de signaler que 250 femmes et quelques hommes ont pris part à cette activité qui a été sanctionnée par un témoignage d’une victime de la guerre dans l’Est de la RDC.
ACP/KHM/CL