Bukavu, 1 janvier 2023 (ACP).- Deux organisations nationales ont plaidé vendredi, pour la prise en charge effective de besoins des victimes des violences de l’Est, en République démocratique du Congo (RDC), entre 1996 à nos jours.
«IL était question d’échanger avec les professionnels des médias de continuer à faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour la prise en charge effective des victimes des affres de guerre commis dans l’Est de la RDC. Pour ce faire, deux cahiers de charge ont été produits pour expliquer en détails ces besoins dans plusieurs localités dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, notamment Kaniola, Kabare, Kasika, Katogota, Bunyakiri, Lemera et Makobola », a fait savoir la chargée de plaidoyer et lobbying à l’ONG Information juridique multisectorielle (SOS IJM), Me Huguette Mataboro, au cours d’un point de presse tenu samedi à Bukavu.
« C’est dans cette optique que les activités de monitoring des crimes de guerre commis entre 1996 à nos jours et l’identification des victimes ainsi que leurs besoins en réparation ont été conduites par SOS IJM dans le programme « Just Future », a-t-elle ajouté, soulignant que ces actions visent à accompagner les victimes afin quelles puissent exercer leurs droits , bénéficier de la procédure des réparations prévues par l’Etat, poursuivre et juger les auteurs des crimes perpétrés en RDC.
Cependant, l’information juridique multisectorielle (SOS IJM), et Dynamique des femmes juristes (DFJ) ont déclenché la sonnette d’alarme pour alerter sur les risques réels de la politisation du Fond national pour les réparations des victimes de guerre (FONAREV) et qu’il était impérieux que cet organe soit dirigé par une personnalité neutre ayant la totale connaissance des réalités de cette partie du pays.
« Cet établissement public aura comme mission de mobiliser et de collecter les ressources financières destinées aux réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes », a précise à cette occasion, la chargée de lobbying de SOS IJM.
Il sied de noter que ce point de presse a été organisé par « l’information juridique multisectorielle (SOS IJM) », et « Dynamique des femmes juristes (DFJ) » en collaboration avec l’ONG internationale « Women’s international peace Center » et « Cordaid » dans le cadre du projet « Just future ».
ACP/