Tenue d’une table ronde sur les droits sexuels et reproductifs des femmes à Kinshasa

Kinshasa, 12 juillet 2022(ACP).- L’ambassade britannique en République Démocratique du Congo (RDC) a organisé lundi à Kinshasa, en marge de la célébration de la journée mondiale de la population, une table ronde sur les droits sexuels et reproductifs des femmes, a appris l’ACP des organisateurs.

Selon la source, cette rencontre qui a connu la participation des organisations de la société civile militant pour les droits sexuels et reproductifs des femmes, a tourné autour du thème : « Comment le planning familial peut-il garantir les droits et les choix de toutes les femmes en RDC ? ».

Pour la chargée d’affaires du Royaume-Uni en RDC, Sophia Willitts-King, la planification familiale n’est pas seulement une question des droits de l’homme, elle est également essentielle à l’autonomisation des femmes, à la réduction de la pauvreté et au développement durable.

Sans le travail important de la société civile, il n’y aura pas de priorité politique soutenue au plus haut niveau, ni d’adhésion au niveau communautaire pour ce travail, a-t-elle souligné.

Cette table ronde avait notamment pour objectif de renforcer le réseau des organisations de la société civile travaillant sur le planning familial en vue de rétablir un solide mécanisme de collaboration, d’écoute des voix des militants et des organisations de la société civile afin de comprendre les barrières pour le progrès sur ce sujet sensible, a ajouté Mme Willitts-King,  avant d’émettre le vœu de voir les droits de toutes les femmes congolaises être améliorés.

La représentante pays de l’ONG internationale « Marie stopes international (MSI) », Pascale Barnich a, dans son intervention parlé spécialement sur les jeunes filles. « Permettez-moi de me concentrer, aujourd’hui, sur les filles », a-t-elle, avant de poursuivre : « la garantie du droit d’accès aux services de santé sexuelle et reproductive est essentielle à l’autonomisation des filles et des femmes. Plusieurs études l’ont montré, et c’est le cas aussi pour la RDC.

Cette garantie permet aux filles et aux femmes de planifier leurs familles et de contrôler leur vie afin d’éviter des grossesses ainsi que des accouchements précoces, multiples et souvent dangereux, a ajouté Mme Barnich.

La grossesse des adolescentes peut avoir des conséquences graves et durables sur la santé, l’éducation, l’économie et la société des femmes, des enfants et de leur famille élargie. En RDC, une jeune fille sur quatre sera enceinte avant ses 18 ans. C’est bien au-dessus de la moyenne des pays d’Afrique sub-saharienne », a-t-elle indiqué, mettant l’accent sur le fait que  l’amélioration de l’accès aux soins et aux droits en matière de procréation, en particulier pour les jeunes, peut jouer un rôle clé dans la réalisation des objectifs de développement durable, tels que la santé et le bien-être (ODD3).

La garantie d’une éducation de qualité (ODD4), l’amélioration de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ODD5) et l’aide aux familles pour sortir du cycle de la pauvreté (ODD1) peuvent également être assurer. « Ces résultats positifs contribuent à leur tour à renforcer la résilience face aux défis mondiaux tels que les conflits ou les crises liées au climat et à aider les communautés et les pays à maintenir et à poursuivre les progrès en matière de développement durable ».

 Des résolutions issues de la table ronde

Les participants ont relevé en termes d’obstacles, les pesanteurs socioculturels, le manque d’information, les ruptures des stocks, les programmes développés par le gouvernement et non implémentés, la non-vulgarisation des textes de lois autorisant l’accès aux services de planification familiale pour les jeunes.

Les discussions ont donné lieu aux résolutions telles que investir dans la jeunesse, mettre à sa disposition de l’information de qualité et satisfaire les besoins en PF, mobiliser des moyens adéquats aux programmes visant les PF, former les prestataires de santé et les pharmaciens, vulgariser des textes de loi sur la PF, le gouvernement devrait prendre en compte la jeunesse et redynamiser le Comité Technique Multisectoriel Permanent de Planification (CTMP/PF).

Le Royaume-Uni œuvre depuis de nombreuses années en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs, rappelle la source, signalant  que la Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI) et le Fonds pour les femmes congolaises (FFC), ABEF-ND, Si Jeunesse Savait, Afriyan RDC, la pépinière, figurent au nombre des associations qui ont participé à cette activité.

ACP/Zng/ODM/OB/Cfm/Thd/CDN

Fil d'actualités

Sur le même sujet