Kisangani, 6 mai 2025 (ACP).- Des violences sexistes dans les sphères administrative et politique à Kinsangani, chef-lieu de la Tshopo, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été démontrées, à travers les résultats d’une enquête menée par une structure, a-t-on appris lundi de source associative. « Les personnes consultées et interviewés dans onze (11) points de coordinations pendant les enquêtes que nous avions menées du 15 mars au 15 avril 2023 ont prouvé qu’il y a des violences sexistes dans les sphères politique et administrative et que les hommes et les femmes en sont des victimes », a déclaré Claudine Bela, point focal du mouvement » Rien sans la femme« . « Ces violences se traduisent par des propos discourtois, des injures, des pesanteurs socio-culturelles ou des préjugés », a-t-elle ajouté, tout en soulignant qu’il y a aussi des cas de violences sexuelles commises sur les hommes et les femmes. « Par peur d’être diabolisées, les femmes victimes de violences sexuelles dans les sphères administrative et politique se taisent. Les hommes se réservent de dénoncer par crainte de moqueries », a dénoncé le point focal, avant de proposer certaines pistes de solutions, notamment la vulgarisation des différents instruments juridiques portant protection et promotion des droits de la femme, l’éducation civique et électorale, pour qu’on ait beaucoup de femmes dans la sphère de prise de décision. La publication de ce rapport renvoie à la notion de la prise de conscience pour son appropriation par tout le monde. « Nous publions ce rapport aujourd’hui pour que chacun d’entre-nous tire profit, en mettant en œuvre des actions allant dans le sens du respect des droits de la femme. Dans une certaine exigence, la sensibilisation et la conscientisation sur le changement de comportement s’avèreraient nécessaire », a préconisé Mme Bela.
« Il nous appartient de traduire en activités réalistes et réalisables le fruit de ce travail », a-t-elle martelé.
Cette activité intervient dans le cadre du projet » Tufauli pamoja (Réussissons ensemble), mis en œuvre grâce à l’appui de certains bailleurs, par le mouvement « Rien sans la femme » dans plusieurs provinces de la RDC .ACP/