Kisangani, 26 juin 2025 (ACP) – Une séance de vulgarisation du protocole de Maputo sur les droits sexuels et reproductifs des femmes a été organisée, mercredi, à Kisangani, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, à l’intention des autorités locales et leaders communautaires, a constaté l’ACP.
« La séance avait pour but de vulgariser les textes en matière de la protection de la femme et des filles, c’est-à-dire contribuer à l’amélioration des normes sociales en faveur de la planification familiale. Nous avons mis l’accent surtout sur le protocole de Maputo. Et là, nous avons plutôt parlé », a déclaré Bienvenu Kienawa, coordonnateur de l’équipe d’urgence de la biodiversité (EUB) avec l’idée de promouvoir les normes sociales favorables à la planification familiale et à la protection des droits des femmes et des filles.
Il a expliqué aux participants que le protocole de Maputo vise à protéger la santé des femmes en leur garantissant un accès à des services de santé sexuelle et reproductive appropriés.
« Le protocole de Maputo reconnaît aux femmes le droit de maîtriser leur fécondité et d’accéder à un avortement sécurisé dans des cas spécifiques, pour éviter les drames liés aux grossesses non désirées et aux pratiques clandestines », a-t-il souligné.
L’organisation attend des participants formés qu’ils relaient l’information en sensibilisant leurs communautés sur les droits des femmes, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris l’accès à l’avortement sécurisé dans les cas prévus par la loi.
Cette séance a été motivée par la persistance d’une forte mortalité maternelle liée aux grossesses précoces et rapprochées, malgré une légère hausse de la prévalence contraceptive dans la province de la Tshopo.
EUB, avec le soutien financier de l’organisation Marie Stopes RD Congo (MSI RDC) en collaboration avec le programme national de la santé de la reproduction (PNSR), a organisé cette activité pour contrer les obstacles socioculturels et renforcer la sensibilisation sur les droits reproductifs des femmes et des filles.
En termes de résultats après cette séance, cette organisation a briefé 75 autorités politico-admninistratives et acteurs communautaires dans trois zones de santé, à savoir Kabondo, Tshopo et Makiso sur le protocole de Maputo.
ACP/C.L.