Kinshasa, 08 Décembre 2022(ACP).- Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) a condamné les cas des violations des droits humains enregistrés lors des massacres de 272 civils tués dont 17 enfants dans la localité de Kishishe, en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
« Le REDHAC et sa Coalition pays-RDC ont condamné fermement tous les cas de violations des droits humains sur les civils notamment les catégories vulnérables comme les enfants, dans la localité de Kishishe, au Nord Kivu, par les rebelles du M23« , renseigne un communiqué de cette structure parvenu jeudi à l’ACP.
Cette organisation a dénoncé et s’est insurgée contre les assassinats et autres traitements inhumains et dégradants infligés aux civils par les rebelles du M23, note le communiqué. « Le REDHAC et sa Coalition pays-RDC sont lourdement attristés par ces crimes odieux, barbares et lâches des rebelles du M23 sur des civils sans défense avant d’adresser leurs sincères condoléances à toutes les familles durement éprouvées », poursuit la même source.
En outre, ce réseau de la société civile a demandé à toutes le parties en conflit, le respect scrupuleux de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; le protocole de Maputo relatif à la protection de la femme et la Charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant.
Appel au gouvernement congolais à protéger les civils
Cette organisation de la société civile a appelé par ailleurs, le gouvernement Congolais de prendre ses responsabilités notamment la protection des civils, des défenseurs des droits humains, des autorités religieuses et traditionnelles, ainsi que la sécurité du territoire national en toute circonstance.
« Nous recommandons au gouvernement de prendre toutes les mesures adéquates et urgentes afin d’assurer la sécurité des civils, des défenseurs des droits humains, des autorités religieux y compris les travailleurs humanitaires dans les régions en conflit« , précise la même source, demandant à celui-ci d’ouvrir une enquête indépendante et impartiale internationale pour l’établissement des responsabilités, afin de retrouver tous les coupables de ces crimes et les traduire devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes.
Le 02 décembre 2022, les rebelles du M23 avaient fait irruption dans une église dans la localité de Kishishe à Kinama, où 64 personnes avaient trouvé refuge. Parmi les victimes de ce massacre, on dénombre majoritairement des hommes et des enfants qui étaient accusés d’être des Maï-Maï, des Nyatura ou encore les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Outre ces victimes ayant trouvé refuge à l’église, plusieurs autres civils ont été tués pour un bilan de 122 civils assassinés, rappelle-t-on. ACP/Aka/Otk/Tshib