Kinshasa, 26 octobre 2022 (ACP).- La jeunesse du Grand Bandundu doit s’armer du courage pour transformer sa colère née des tueries et des déplacements massifs des populations suite au conflit « Teke-Yaka », en une véritable puissance capable de recréer une nouvelle vie et contribuer au développement des trois provinces (Kwilu, Kwango et Mai-Ndombe) issues du démembrement.
Le président de l’Asbl « les Jeunes authentiques et visionnaires du Grand Bandundu et ses environs (JAVIBA) », Faustin Bimitia Kinkufi l’a fait savoir lors d’un point de presse mercredi à Kinshasa, tout en exhortant la diaspora du Grand Bandundu à se joindre aux jeunes pour le retour d’une paix durable dans cet espace géographique et à considérer que ce conflit appartient désormais au passé.
Il a promis de faire une tournée dans les grandes agglomérations touchées par les affrontements pour sensibiliser la jeunesse à une prise en charge et une responsabilité réelle.
S’agissant de l’historique de l’espace querellé, ce leader de la jeunesse a donné quelques explications : « Le plateau de Bateke est l’un des anciens districts de l’ex-province de Bandundu. La commune de Maluku, les territoires de Kwamouth, Bagata et Kenge font partie des agglomérations les plus enviées par les investisseurs agricoles à cause de leurs proximités avec Kinshasa, un centre important de consommation ».
La situation actuelle
A ce jour, M Bimitia Kinkufi a révélé que le plateau de Bateke n’a plus d’espace vide pour sa population et le triangle de Kwamouth, Bagata et Kenge est en voie de subir le même sort. « D’ici 2050, sa population risque de devenir un peuple nomade », a-t-il soutenu.
Il a saisi l’occasion pour faire voir aux jeunes qu’il est grand temps de se lever en transformant leur colère en puissance dans la perspective de faire en sorte que cet espace devienne un milieu de vie attrayant, de production, transformation et consommation.
Le conflit « Teke-Yaka » qui s’est éclaté depuis le mois de juillet dernier à partir du territoire de Kwamouth, dans le Mai-Ndombe, rappelle-t-on, a fini par embraser, les provinces voisines du Kwilu et du Kwango. A en croire le bilan gouvernemental, les affrontements ont fait plus de 150 morts et occasionné des milliers des déplacés. ACP/KHM/KMT