Un expert encourage les chefs des confessions religieuses à désigner un président vertébré à la tête de la CENI

Kinshasa, 27 juillet 2021 (ACP).-  M. Paul Nsapu, expert en questions électorales, a encouragé les chefs des confessions religieuses actuellement en concertation, à désigner un président vertébré  capable d’opérer un choix responsable qui mettra tous les Congolais en confiance et éviter la kyrielle des contestations enregistrées lors des scrutins antérieurs, au cours d’un entretien mardi avec la presse.

Paul Nsapu a déclaré : « La population avait manifesté lorsqu’il s’est agi du premier choix de Ronsard Malonda. Se sentant oubliée, elle a manifesté partout à Kinshasa comme  en provinces. Aujourd’hui, avec nos amis de la haute académie de la société civile, qui ont organisé le 23 juillet dernier une  journée de réflexion, je pense que c’est le début même de la sensibilisation sur la question des élections qui préoccupe nos populations à travers tout le territoire national. Je profite pour lancer un appel à nos pères spirituels pour que cette fois-ci, ils puissent donner la possibilité à nos peuples d’avoir le meilleur que nous pouvons avoir dans la CENI pour nous préparer, nous organiser des élections qui ne seront peut-être pas parfaites puisque c’est difficile d’avoir des élections parfaites, mais de bonnes élections aux termes desquelles lorsqu’on va publier des résultats, la population s’y retrouve et fête pour une première fois ».

Au sujet de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, il a invité les acteurs de la société civile à éviter le boycott et la politique de la chaise vide, qui ne fera pas avancer le processus électoral tant attendu par la population congolaise.

« Il faudrait que la société civile dans sa diversité puisse se mobiliser en apportant son soutien à la loi organique sur la CENI. Certains d’entre vous pensent au boycott. Au regard de mon expérience, la politique de la chaise vide ne paye pas », a-t-il exhorté dans son intervention.

Le coordonnateur du cadre de concertation de la société civile, Danny Singoma a, pour sa part, indiqué que les  attentes des mouvements citoyens  dans l’actuelle loi organique ont été rencontrées à hauteur de 50%. Il a salué les différentes innovations contenues dans l’actuelle loi notamment l’instauration des sanctions collectives et individuelles des membres de la CENI par le conseil d’État, la coupure des liens entre animateurs et leurs composantes d’origines. Mais à l’en croire, la dépolitisation de la CENI ne sera pas obtenue dans sa totalité.

« La dépolitisation de la CENI, nous ne l’aurons pas complètement. Mais certaines avancées sont à signaler. Cette question de dépolitisation qui vient de l’accord de Sun City sera difficile à obtenir. Si vraiment il n’y a pas de volonté politique, la transparence et la crédibilité ne dépendront pas du vouloir des politiciens mais plutôt de l’engagement de la société civile. Le défi majeur actuellement, c’est la transparence et la crédibilité du processus électoral », a souligné Danny Singoma.

Pour l’heure, le bureau de l’Assemblée nationale attend le dépôt des listes désignées par différentes composantes. Les composantes avaient  dix jours soit du 14 au 27 juillet pour désigner leurs délégués. C’est le 17 août que sera transmise la résolution d’entérinement de 15 membres à au Chef de l’Eta pour investiture. ACP/ZNG/KJI

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