Kinshasa, 06 octobre 2021 (ACP).- La réalisatrice du film « Survivante », Sandra Bashengezi, a plaidé mercredi au cours d’un entretien avec l’ACP pour la mise en place d’un tribunal pénal international afin de permettre la réparation des victimes des violences en République démocratique du Congo (RDC).
Pour elle, la communauté internationale a le devoir d’aider le peuple congolais à accéder à la réparation des crimes commis par divers acteurs.
Dans son film, Mme Bashengezi a mis un accent particulier sur des filles et femmes violées, des personnes massacrées à l’Est de la RDC en se référant au Rapport Mapping 11 ans après afin que « justice et réparation » soient faites. Ce court métrage est un portevoix pour les femmes victimes des violences sexuelles et des crimes graves commis en RDC ces vingt dernières années.
S’inspirant de la réalité, ce film parle de l’histoire d’une femme, Amina, violée dans son enfance et assistant impuissamment au massacre de sa famille. Elle a pu se relever et se battre pour la justice et la fin de l’impunité.
Il y a une année, a-t-elle indiqué, que le film « survivante », a été réalisé pour dénoncer les massacres, l’impunité du viol utilisé comme arme de guerre, les crimes graves commis sur des populations de l’Est de la République démocratique du Congo.
A la publication du Rapport Mapping en 2010, une lueur d’espoir a été née pour susciter la fin de l’impunité des auteurs des crimes commis en RDC, principalement à l’Est du pays. 11 ans plus tard, les auteurs restent impunis, a souligné la réalisatrice.
Le rapport Mapping concerne les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire congolais, rappelle-t-on.
ACP/ODM/GGK/LYS/SGB