Kinshasa, 27 octobre 2022 (ACP).- Un numéro vert 495555, a été mis à la disposition de la population dans les provinces du Kwilu, Kwango et Mai-Ndombe pour dénoncer l’exploitation et les abus sexuels par des travailleurs humanitaires en RDC, a appris l’ACP, jeudi, du bureau résident de l’UNFPA à Kinshasa.
Selon la source, ce numéro a été communiqué aux acteurs des ONG nationales et internationales, de l’administration publique, aux prestataires de la santé et aux membres de la police, au cours d’un atelier de formation organisé à leur intention du 25 au 26 octobre 2022.
« Ce numéro vert constitue un outil efficace de lutter et de dénoncer en temps réel, l’exploitation et les abus sexuels commis par des travailleurs humanitaires. Il est également un moyen de prévention et de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels », ont souligné au cours de cet atelier, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).
A travers ces personnes formées, UNFPA et OCHA veulent créer un réseau des formateurs et formatrices pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels des travailleurs humanitaires.
« L’objectif de cet atelier est de préparer la réponse par rapport à ce que doit être le comportement des acteurs humanitaires. Nous voulons les outiller pour avoir une base qui va continuer à faire ce travail dans le chef-lieu de la province, ici à Bandundu », a expliqué le coordonnateur régional chargé de la prévention contre l’exploitation et les abus sexuels à UNFPA, Me Bertrand Kabembela.
Cette formation s’inscrit dans un contexte où la province du Kwilu et d’autres de la région du grand Bandundu sont actuellement confrontées à une crise sécuritaire et humanitaire qui fait d’elles, le terrain d’action des agences et ONG humanitaires.
« Il y a exploitation et abus sexuel lorsque, dans le monde humanitaire, il y a des humanitaires qui viennent aider les bénéficiaires, alors que par rapport à cette inégalité sociale, il peut y avoir les mauvais comportements, les inconduites sexuelles de la part des humanitaires qui abusent de leur position, cherchant à tirer profit alors que l’aide humanitaire est gratuite. Quand on commence à demander en échange, les faveurs sexuelles pour donner cette aide là, cela est réprimé », a ajouté Me Bertrand Kabembela.
ACP/KHM/ODM/MNI/HBB