Kinshasa, 19 juin 2022 (ACP).– Mme Natacha Mujinyayi, défenseuse des droits de la femme et de la petite fille, s’est insurgée samedi, au cours d’un entretien dans la commune de la Gombe avec l’ACP, contre la persistance des coutumes avilissantes à l’égard de la gente féminine congolaise.
Mme Mujanayi qui réagissait par rapport à la Journée mondiale contre le travail de l’enfant célébrée le 12 juin de chaque année, a épinglé, entre autres, les coutumes favorisant les mariages précoces, l’exploitation de petites filles à travers des relations sexuelles en échange avec des faveurs octroyées aux parents ainsi que la traite et l’utilisation de cette catégorie des personnes fragiles à des pires formes des travaux.
S’agissant des mariages précoces, les épouses mineures seront soumises à des corvées dans leurs ménages et à des responsabilités au -dessus de leur âge et entendement, a-t-elle noté, soulignant que dans tous les cas, ces adolescentes demeurent des victimes expiatoires de ces coutumes rétrogrades.
Mme Mujanayi a, cependant, regretté de constater que ces antivaleurs existent encore en RDC bien que son arsenal juridique ait été renforcé en matière de protection et de défense des droits féminins aussi bien que de la promotion du genre.
« Les parents qui entretiennent ces sales habitudes doivent les abandonner et les structures d’encadrement des enfants ont l’obligation de mener plus des campagnes de sensibilisation et des plaidoyers en vue d’en finir avec ces actes ignobles », a insisté cette actrice sociale, avant d’exhorter l’Etat congolais à appliquer effectivement toutes les lois relatives aux droits de la femme et de la petite fille en vue de casser l’impunité derrière laquelle se cachent des récalcitrants et autres récidivistes. ACP/C.L/Awa/NMM