Kinshasa, 07 novembre 2022 (ACP).- Une organisation de défense des droits de la femme s’est dit déterminée à appuyer le projet de loi sur la réparation des victimes des violences sexuelles actuellement sous examen à l’Assemblée nationale, a fait savoir lundi, Mme Arielle Kongo du mouvement « Rien sans les femmes (RSL) », lors d’une matinée d’information avec les finalistes des humanités d’une école secondaire de Kisenso à Kinshasa.
« Les femmes congolaises, prises individuellement ou collectivement, à travers les organisations de la société civile sont déterminées à accompagner le projet de loi sur la réparation des victimes des violences sexuelles jusqu’à sa promulgation avant son adoption par le Parlement, en menant des lobbyings et plaidoyers auprès des politiques et des partenaires », a-t-elle dit en substance.
Pour elle, cette loi en devenir, présente beaucoup d’avancées et va renforcer l’arsenal juridique des textes sur la promotion de la femme en RDC. Tout en reconnaissant que ce projet de loi prévoit des sanctions efficaces contre les auteurs des violences, elle a déploré, d’une part, que nombreux de ces commanditaires se retrouvent en liberté malgré la commission des faits et de l’autre, que certains parents préfèrent un arrangement à l’amiable pour sauvegarder l’intimité des victimes, leurs progénitures.
L’activiste de RSL a demandé aux trois pouvoirs traditionnels à savoir, exécutif, judiciaire et législatif de concevoir des stratégies efficaces pour mettre un terme aux violences faites aux femmes. En effet, il est reconnu que ces violences sont désormais un sujet d’actualité parce que ‘’ce crime odieux’’ se passe malheureusement partout, à l’église, au milieu scolaire et professionnel ainsi qu’à la maison.
Christelle Vuanga donne de la lumière sur le projet
S’agissant des plaidoyers, Mme Kongo a indiqué que les ONG ont salué la récente intervention de la députée nationale Christelle Vuanga qui, lors du débat général sur le projet de loi, a donné la lumière sur le texte en plaidant pour la cause de toutes les femmes victimes des violences.
Elle a résumé son plaidoyer par une trilogie, à savoir ; indemnisation, restitution et réhabilitation de la victime qui s’impose comme socle du droit fondamental.
En rappel, la politique de l’élaboration de la loi sur la protection et la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité va renforcer l’arsenal juridique de la RDC qui a déjà ratifié nombreuses conventions internationales en la matière, estiment les experts en questions genre. ACP/KHM/HBB