Kinshasa, 16 février 2023 (ACP).- Le Réseau des femmes leaders pour l’accès à la Parole (RFLAP) a, à travers une déclaration lue jeudi à Kinshasa en République démocratique du Congo, dénoncé les tortures infligées à une femme contenues dans une vidéo qui circule à travers les réseaux sociaux.
« Nous condamnons ce traitement inhumain et dégradant qui constitue une grave violation des droits de l’homme. Un des défis majeurs à la problématique de l’impunité des auteurs des violations et violences à l’égard des femmes, ainsi que la protection des survivantes », a déclaré la présidente du RFLAP, Grace Kangundu, en réaction à cette vidéo circulant dans les médias sociaux, montrant une femme couchée au sol et piétinée au niveau de la tête.
Mme Kangundu a formulé plusieurs recommandations en s’adressant entre autres, au ministre des Droits humains d’engager le processus d’accompagnement de la survivante conformément à la loi portant protection et réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits, crimes contre la paix et sécurité de l’humanité.
A la conseillère du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences basées sur le genre et protection de l’enfant, le réseau des femmes leaders pour l’accès à la Parole l’a convié à mener un plaidoyer auprès du Président de la République pour l’éradication des tortures et des violences sous toutes leurs formes en RDC.
Ces femmes leaders réunies eu sein du RFLAP ont également demandé au ministre de l’Intérieur de diligenter des enquêtes et des poursuites à l’endroit des auteurs de cet acte. Enfin, aux ministres de la Santé et des Affaires sociales, d’assurer une prise en charge médicale et psychosociale à l’endroit de la victime.
Pour elles, la situation de cette victime rappelle aux Congolaise et Congolais, la mort de l’Afro-américain, Georges Floyd, décédé après avoir été asphyxié par un policier qui l’avait immobilisé avec un genou sur le cou.
ACP/KHM