Kinshasa 8 septembre 2023, (ACP).– L’éducation constitue un besoin fondamental immédiat et urgent dans les situations de crise, au même titre d’alimentation et les services de santé qui doivent faire partie de la réponse humanitaire en République Démocratique du Congo, indique un communiqué de l’UNESCO parvenu jeudi à l’ACP. « En RDC, grâce à la mise en place des politiques visant à promouvoir l’accès à l’éducation, le taux net de fréquentation scolaire est passé de 52% en 2001 à 78% en 2018; l’introduction de la gratuité dans l’enseignement primaire en 2019 a conduit à l’inscription de 2 millions d’enfants supplémentaires dans les écoles primaires à travers le pays », a déclaré le représentant de l’UNESCO en RDC, Isaias Barreto da Rosa. Et d’ajouter : « les écoles ont été confrontées à de nombreux défis pour maintenir leurs portes ouvertes et assurer un accès à une éducation de qualité. Les rapports des organisations humanitaires ont recensé environ 609 écoles détruites ou attaquées entre janvier et décembre 2022, des écoles occupées par des groupes armés ou utilisées comme abris par les personnes déplacées internes », note la source. Le document précise que depuis 2016, l’escalade des conflits a gravement entravé l’accès à l’éducation, en particulier dans les provinces de l’est du pays, où des missions d’enfants étaient déjà confrontées à un besoin urgent d’éducation. Les affrontements ont laissé des villages et certaines écoles brûlés et pillés, provoquant d’importants déplacements de population, et des pertes en vies humaines parmi les élèves et les enseignants.
UNICEF et UNESCO, co-facilitateurs de l’éducation des enfants
Par ailleurs, l’UNICEF en partenariat avec le cluster éducation a conduit à une évolution conjointe complète des besoins en éducation (JENA) dont l’objectif principal est de fournir des données fiables sur l’état de l’éducation dans les zones touchées par le conflit, de septembre 2021 à mars 2022, pour une meilleure compréhension des besoins des garçons et filles touchées par la crise. Elle a ciblé les provinces du Tanganyika, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Kasaï Central. L’UNESCO coopère avec les ministres de l’éducation pour identifier les priorités et élaborer des plans et des programmes d’enseignement sensibles aux crises qui répondent aux besoins immédiats et renforcent la résilience des enfants et des jeunes, l’accent étant mis sur les plus vulnérables, a signalé le document. Instituée par l’adoption à l’unanimité de la résolution 74/275 de l’Assemblée générale des Nations Unies, la journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques est célébrée le 09 septembre de chaque année, rappelle-t-on.ACP/