Vente à crédit à domicile : des femmes intéressées pour équiper leurs maisons

Kinshasa, 8 février 2023 (ACP).- Les femmes de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, sont de plus en plus intéressées à la vente à crédit à domicile des objets ménagers dans le but d’équiper leurs maisons, a fait savoir mercredi, Mme Gina Mujinga, vendeuse au quartier Petro-Congo.

« C’est plus les femmes qui achètent nos articles pour embellir leurs maisons, surtout garnir leurs cuisines. Ces articles ne sont entre autres que des marmites, réchauds, machines à laver et tapis », a-t-elle souligné.

Mme Mujinga travaillant pour le compte des expatriés, a fait savoir que la majorité des femmes préfèrent utiliser cette technique afin de leur permettre d’acheter plusieurs objets sans pour autant sentir le coût.

Interrogée sur cette pratique, Mme Patricia Ilunga, habitante de la commune de Ngaliema a déclaré : « Le fait d’acheter à crédit m’a aidé d’avoir un jeu de 65 pièces à un montant de 220$ que j’ai payé pendant six mois. J’avais beaucoup apprécié le colis parce qu’il y avait tout ce qu’une femme peut espérer posséder dans sa cuisine ». 

« Avec les moyens que mon mari me donne, il m’est difficile d’acheter en cash. En tant que femme, il est important de s’organiser au lieu de recourir à chaque fois chez les amies lorsque par exemple on veut organiser une fête », a-t-elle ajouté.

Témoignant le bien-fondé de ce commerce, Mme Eugénie Mandjeng, femme ménagère habitant la ville de Kinshasa a apprécié la durée raisonnable de paiement qui lui a permis de se procurer un jeu de marmites, un mini-four et une radio.

« Pour mon cas, j’ai constaté que la qualité laisse à désirer, malheureusement, il n’y a pas un délai accordé comme garantie. Juste après un mois d’utilisation, une plaque de mon mini-four ne fonctionnait plus, la radio achetée en 2019 est déjà foutue », a-t-elle déploré.

Grace à la vente à crédit à domicile, a fait remarquer Mme Ernestine Matangila, ma maison a été équipée avec un jeu d’assiettes. Elle a notifié que la réalité socio-économique du pays, y compris les besoins familiaux, ne lui donnerait pas l’opportunité d’avoir ces objets à hauteur de 280 dollars américain.

Par ailleurs, ces femmes se sont plaintes du fait que ce commerce soit organisé principalement par des étrangers. « Leur souhait est de voir le gouvernement booster l’entreprenariat congolais », ont-elles laissé entendre, avant de lancer un vibrant appel aux hommes et femmes d’affaires de la RDC, à se lancer dans ce commerce, au lieu de tout laisser entre les mains des étrangers.

Ces expatriés sillonnent dans les différentes communes de la capitale à la recherche des clients pour écouler leur marchandise, rappelle-t-on.

ACP/KKP/KHM

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