Vers l’ouverture d’une Clinique juridique pour renforcer la prise en charge des enfants

Kinshasa, 20 février 2022 (ACP).- L’Association pour la défense de l’enfant et de la femme (ADEF) envisage ouvrir en RDC une « Clinique juridique » en vue de renforcer la prise en charge juridique des enfants  en conflits avec la loi, a indiqué lors d’un entretien samedi avec l’ACP, le président national de cette structure, Alexis Kaluwa Mwangala.

Kaluwa a annoncé cette nouvelle à l’occasion de la commémoration du 28ème anniversaire de la création de cette association.

Il a fait savoir qu’au cours de cette célébration, son association va poursuivre le chemin rocailleux et périlleux de la défense des plus faibles, des plus vulnérables et des plus démunis, soulignant que le développement de la RDC dépendra dans une large mesure, de la place qui sera accordée aux enfants, pierres de lance de tout progrès.

L’ADEF, a-t-il dit, plaide également en faveur d’une plus grande prise en compte de la cause de l’enfant et salue la gratuité de l’enseignement primaire, cheval de bataille du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, que le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, matérialise.

Le président Kaluwa a appelé les acteurs politiques, sociaux et éducatifs à un travail de synergie pour le renforcement de l’engagement du pays dans les Objectifs du développement durable (ODD-4), qui prône un enseignement primaire gratuit et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

Parcours de l’ADF pendant 28 ans

Par ailleurs, Alexis Kaluwa, également président du Conseil d’administration de l’Université chrétienne catholique (UCC « Don AKAM »), a dressé un bilan de 28 ans d’existence de l’ADEF, créée le 17 février 1994, comme une association pour la défense des droits, intérêts et préoccupations liés à l’épanouissement de l’enfant et de la femme.

L’ADEF en tant que ONG des droits de l’homme, s’est fixée pour objectif d’intégrer ces droits dans les circuits réels du développement. Elle a aussi mis sur pied une structure d’encadrement de l’enfant sous forme d’une école semi-gratuite à Mont-Ngafula, le Complexe « Don Akam » créé en 2018 où les enfants étudient en payant les frais de scolarité très bas », a affirmé Kaluwa, en sa qualité de promoteur de cette école et de cette institution d’enseignement supérieur et universitaire (ESU) : l’UCC-DON AKAM), basée dans la même municipalité.

L’on compte à l’actif de cette structure, la mise sur pied d’un projet dénommé « Centre d’écoute et d’assistance aux enfants victimes des formes contemporaines d’esclavage » avec le concours du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, faisant aussi partie d’un Club-UNESCO. La lutte pour la suppression à l’école, des punitions corporelles avec la condamnation des enseignants auteurs de ces actes ainsi que le bannissement des châtiments corporels en milieux familiaux en favorisant l’approche pédagogique portée sur les valeurs de paix, d’écoute et de compréhension figurent également aux nombres d’actions menées par cette structure.

L’ADEF a, toutefois, imploré à l’Etat, la libération des enfants emprisonnés pour quelques raisons que ce soit en se conformant aux normes internationales en la matière.

D’autres projets de l’ADEF en faveur de différentes communautés

M, Kaluwa a aussi fait état des projets de lutte contre la traite des personnes envisagés par sa structure avec  la collaboration du gouvernement américain pour participer à l’avènement d’un monde où toutes les personnes et plus particulièrement  les enfants pourront défendre leurs droits.

L’ADEF s’est déjà tout au long de son cursus, engagée dans plusieurs projets, à savoir : l’initiation des mamans à la fabrication des produits pour subvenir à leur auto-prise en charge, l’assistance des enfants exploités avec l’appui financier du Fonds des contributions volontaires des Nations-Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage et du Haut -commissariat des Nations –Unies aux droits de l’homme.

Dans ce registre, l’on note notamment, la prise en charge de 100 enfants démunis en leur offrant l’assistance alimentaire, juridique, scolaire et humanitaire aussi bien que la participation plusieurs fois  avec le Réseau des éducateurs des jeunes et  des enfants de la rue (REEJER) et d’autres ONG des droits de l’homme, aux activités concernant la défense,  la protection et la promotion des droits des enfants et des femmes de même que la lutte contre toutes les formes des violences . ACP/C.L./NKV

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