Algérie : au moins 30 manifestants condamnés à des peines de prison ferme

Kinshasa, 18 mai 2021 (ACP).-  Plus de 30 manifestants du Hirak arrêtés en Algérie ont été condamnés à des peines de prison ferme, au moment où le pouvoir durcit la répression afin de briser le mouvement de contestation avant la prochaine échéance électorale, ont rapporté mardi, les médias internationaux.

Les sources indiquent que 31 personnes, 23 à Sétif (nord-est) et huit à Bab El Oued, à Alger, ont été jugées et condamnées à des peines allant d’un an à 18 mois de prison ferme », après leurs arrestations vendredi.

Les manifestants de Sétif ont été accusés d' »incitation à attroupement non armé » et de « non-respect des mesures administratives liées au confinement sanitaire ». Treize autres manifestants arrêtés vendredi ont été incarcérés dans l’attente de leur procès qui a été remis à une date ultérieure. Au total 44 manifestants ont été placés sous mandat de dépôt.

Par ailleurs, la garde à vue  de la journaliste Kenza Khatto, a été à nouveau prolongée de 24 heures, ont indiqué ses avocats.

La journaliste politique de la station Radio M doit devait être présentée mardi devant le procureur à Alger, ont indiqué les sources. Elle a été arrêtée vendredi à Alger, avec une quinzaine de reporters et photographes de presse, dont celui de l’AFP, Ryad Kramdi, tandis qu’ils s’apprêtaient à couvrir la marche hebdomadaire du Hirak. Alors que ses collègues étaient libérés après plusieurs heures, la jeune journaliste a été placée en garde à vue. Les motifs ne sont pas connus.

Dans un communiqué, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a exhorté les autorités à « libérer immédiatement et sans condition » Kenza Khatto et à laisser les journalistes faire leur travail sans crainte d’être jetés en prison. ACP/ ZNG/KJI/Thd

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